A propos

J’ai vécu un premier accouchement médicalisé d’office alors que tout allait bien. 

Je me suis sentie dépossédée de cet accouchement, infantilisée. 

De plus il y a eu des complications graves, dûes aux interventions médicales (je ne l’ai compris que bien plus tard).

Je l’ai très mal vécu. S’en est suivi une dépression post-natale. J’ai pleuré tous les jours pendant 2 mois. 

Ensuite j’ai cherché à comprendre ce qui c’était passé. 

J’ai découvert que l’accouchement était surmédicalisé en France. Et qu’on n’avait pas besoin de cette surmédicalisation pour accoucher. 

Pour mon 2ème accouchement je me suis préparée différemment. Je ne voulais plus qu’on me touche, je voulais qu’on me laisse faire. Je ne voulais pas de péridurale pour rester mobile et actrice jusqu’au bout. 

Cet accouchement à été incroyablement simple et rapide, c’était génial. C’est allé trop vite pour que j’ai le temps d’aller jusqu’en salle d’accouchement, j’ai accouché sur le parking de la maternité ! Une expérience extraordinaire ! C’est le papa qui a réceptionné notre bébé. 

Nous étions tellement heureux et fiers. 

J’ai vécu mon meilleur post-natal, je me sentais la reine du monde. 

J’ai compris avec cet accouchement là ce que ça voulait vraiment dire d’accoucher. C’est quelque chose de grand, de puissant. 

J’ai compris que la plupart des accouchements sont sabotés, ils ne permettent pas à la femme de vivre ça. 

Quelques années plus tard, j’ai décidé de transmettre cette force aux femmes, les aider à oser leur accouchement, à reprendre leur pouvoir personnel sur la naissance de leurs enfants. C’est un véritable rite de passage transcendant, que toute femme qui le souhaite, devrait pouvoir traverser en étant soutenue et accompagnée. 

On n’a pas le droit de voler cela aux femmes.

J’ai décidé de travailler plus particulièrement avec les mamans qui souhaitent accoucher sans péridurale, car il y a un grand manque de compréhension et d’accompagnement dans le circuit classique de la maternité par rapport à ça. Les femmes sont souvent orientées directement vers un suivi médicalisé et un accouchement médicalisé, qui les prend en charge, et leur dit quoi faire, sans les laisser aller explorer leur propre force intérieure pour y arriver.

J’aimerai influencer le monde des naissances. 

Permettre de standardiser les accouchements physiologiques, qu’ils ne soient plus “mal vus” par le personnel soignant. 

C’est beau un accouchement physiologique, c’est normal de le vivre sans médicalisation, de laisser le rôle principal à la femme, la remettre au centre du processus. 

J’aide les mamans à se positionner par rapport à ça, pour ne plus douter, ou accepter de la médicalisation inutile, voir néfaste au bon déroulé de leur accouchement. Une maman confiante et autonome dans sa gestion du travail sera plus écoutée par le personnel soignant. Cela limite les interventions médicales et l’infantilisation des femmes, et donc cela diminue les violences autour de la naissance, pour la mère comme pour le bébé. C’est cela que je veux.