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Ce qui peut être source de stress quand on part accoucher à la maternité c’est qu’on ne sait pas « sur qui on va tomber ».
En effet, à l’hôpital les sages-femmes et médecins sont présents si c’est leur jour de travail. Les plannings alternent et à moins d’avoir un accouchement déclenché ou une césarienne programmée, on ne sait pas quel professionnel de santé sera présent avec nous ce jour-là.
Vous pouvez avoir rencontré certains médecins si vous avez fait vos échographies à la maternité. De même vous connaissez certaines sages-femmes qui vous en reçu en rendez-vous lors du suivi de grossesse ou de la préparation à la naissance.
Mais le jour J, c’est la surprise, ou la loterie et on ne gagne pas toujours le gros lot, à savoir une sage-femme douce et patiente, qui comprendra votre projet de naissance, respectera vos désirs, vos besoins et saura vous accompagner de manière personnalisée.
Pourtant vous avez le pouvoir de trouver un professionnel de santé qui vous accompagnera pendant votre grossesse, sera présent à l’accouchement et vous suivra en post-partum.
Vous voulez savoir comment cela est possible ?
Il s’agit de l’accompagnement global.
1. L’accompagnement global, qu’est-ce que c’est ?
L’accompagnement global s’adresse aux femmes enceintes. Il est assuré par une sage-femme libérale.
L’accompagnement global comprend :
- Le suivi médical mensuel de la grossesse
- La préparation à l’accouchement
- La présence à l’accouchement
- Le suivi post-partum (suites de couches) immédiat
- La visite post partum vers 6 semaines après l’accouchement
- La rééducation du périnée
L’accompagnement global débute au 4è mois de grossesse (parfois avant si vous êtes allé consulter cette sage-femme dès votre début de grossesse) et se termine après la rééducation de votre périnée. Il dure donc facilement 9 mois.
Vous l’avez déjà compris, un tel accompagnement ne peut être que bénéfique pour la maman. Parlons plus précisément de ses avantages.
2. L’accompagnement global débute dès le début de la grossesse
Si vous souhaitez un accompagnement global avec une sage-femme, vous avez tout intérêt à prendre contact avec elle dès le début de grossesse. La rencontrer pour le rendez-vous dit « du 4è mois » me semble l’idéal. En effet, cet entretien dure plus longtemps qu’un rendez-vous classique. Il permet de faire le point sur votre situation, et pas uniquement sur l’aspect médical de la grossesse. Vous pouvez y évoquer vos difficultés ponctuelles ou du quotidien. La sage-femme vous conseillera, et éventuellement vous orientera vers d’autres professions spécialisées selon vos besoins (conseil conjugal, service social, foyer d’hébergement…)
Cet entretien est vraiment un bon moyen pour vous de voir si le courant passe avec cette personne, si vous vous sentez à l’aise pour parler, si elle vous inspire confiance. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à changer, il est encore temps !
3. L’accompagnement global : avoir un seul interlocuteur
Tant que la grossesse se passe bien et qu’il n’y a pas de pathologie, vous ne verrez que votre sage-femme pendant toute la grossesse. A chaque rendez-vous médical mensuel c’est elle qui fera le point avec vous. En cas de souci ou besoin d’examens complémentaires, elle saura vers qui vous orienter pour un second avis ou pour prendre le relais.
Cette sage-femme sera la référente de votre suivi médical de grossesse. Elle vous connait depuis le début de votre maternité, elle vous voit évoluer. C’est elle qui prescrit et suit tous vos examens. Elle sera la plus qualifiée pour vous conseiller sur la conduite à tenir pour la mise en place de votre projet de naissance. Au fur et à mesure des rendez-vous, elle apprend à vous connaître et à s’adapter à vous.
En cas de questionnements ou de symptômes qui sortent de la physiologie, c’est vers elle qu’il faut vous tourner. Avec tous les éléments en sa possession elle saura vous aider. De plus, elle connait les autres acteurs de son territoire : maternités, médecins, doulas… Passer par son expertise, comme lorsque vous passez par votre médecin avant d’aller voir un spécialiste, garantira une cohérence des soins.
4. La préparation à l’accouchement dans le pack « accompagnement global »
Il est probable que vous ferez votre préparation à l’accouchement avec votre sage-femme d’accompagnement global. Selon ses compétences et ses formations elle peut en proposer plusieurs : haptonomie, yoga, chant prénatal, eutonie, ou autre…
Ce n’est pas obligatoire de faire la préparation avec elle mais c’est encore un moyen de mieux vous connaître en passant plus de temps ensemble. La préparation vous permettra d’avoir des outils communs pour le jour J et de bien vous comprendre, puisque vous aurez appris à parler le même langage.
5. Le plus précieux : la présence à l’accouchement
Dans le cadre d’un accompagnement global, la sage-femme sera présente à votre accouchement. C’est vraiment le gros plus de cet accompagnement. La sage-femme qui a suivi toute votre grossesse, mois après mois, qui connait vos doutes, vos envies et votre projet de naissance sera à vos côtés pour l’accouchement.
C’est hyper rassurant pour une maman, et qui dit « maman rassurée », dit « plus de chances que l’accouchement se passe bien ». Avec cette personne qui vous connaît, et que vous avez appris aussi à connaître, vous vous sentirez plus en sécurité qu’avec une sage-femme que vous découvrirez le jour de l’accouchement, même si celle -ci est très professionnelle et bienveillante.
Vous oserez demander ce que vous voulez. Vous oserez dire NON à ce que vous ne souhaitez pas. Vous oserez crier, bouger et vivre votre accouchement selon vos envies.
Cette présence à l’accouchement n’est pas possible dans beaucoup de conditions. Pour en bénéficier il vous faudra :
- Accoucher à domicile
- Accoucher en maison de naissance
- Accoucher en plateau technique
Selon les difficultés suivantes :
Il existe peu de sage-femme qui accompagnent les accouchements à domicile en France.
Il n’existe que 9 maisons de naissance actuellement en France (dont deux dans les DOM : La Guadeloupe et La Réunion). Leur pérennité n’est pas assurée, elles sont actuellement en phase d’expérimentation.
Il y a, j’ai l’impression, de plus en plus de sages-femmes qui arrivent à mettre en place une convention avec une maternité pour accéder à leur salle d’accouchement pour leurs patientes, c’est ce qu’on appelle un plateau technique.
N’hésitez pas à contacter celles près de chez vous pour leur demander si elles proposent l’accompagnement global. Les doulas sont aussi des personnes de référence pour ce qui se fait sur le territoire.
Et voici la liste des maisons de naissance .
6. Pour les suites de couches, elle est encore là !
Après l’accouchement, il y a la période des suites de couches. Pendant les jours qui suivent la naissance, la sage-femme surveille la bonne rétractation de l’utérus, vos pertes, vos cicatrices le cas échéants, la montée de lait et votre état général. Elle a aussi un œil sur le bébé : comportement, digestion, début de l’allaitement, prise de poids, jaunisse ou autre.
Votre sage-femme se charge de tout cela pendant l’accompagnement global. Elle intervient à domicile et passe autant de fois que nécessaire, vous déterminez le rythme avec elle, en fonction de vos besoins.
7. Jusqu’à la rééducation du périnée
Vous pourrez faire votre rendez-vous post-partum (6 à 8 semaines après l’accouchement) avec votre sage-femme en accompagnement global. Elle verra avec vous la nécessité d’effectuer une rééducation du périnée. Et vous pourrez faire vos séances avec elle.
C’est une manière de continuer à voir cette même personne qui vous a accompagné durant toute votre grossesse et avec qui un lien s’est créé. De son côté, elle sera sans doute ravie de voir votre bébé grandir (car oui : on peut aller aux séances de rééducation avec son bébé !! Une information que je n’avais pas pour mon ainée !!).
8. Les difficultés que vous pouvez rencontrer
Vous êtes maintenant convaincue et motivée pour trouver la perle rare qui fera l’accompagnement de votre grossesse ? Vous risquez d’être confrontée à quelques difficultés.
La présence à l’accouchement :
Pour bénéficier de la présence à l’accouchement, il vous faudra trouver une sage-femme qui propose l’accompagnement global et vous y prendre tôt. Elles sont rares et donc très demandées.
Si malheureusement vous n’avez pas trouvé de sage-femme pour un accompagnement global, vous pouvez bénéficier de l’accompagnement semi-global avec une sage-femme libérale. Cela reprend exactement le suivi avant et après l’accouchement avec une même sage-femme. Seule la présence à l’accouchement et éventuellement les suites de couches immédiates ne sont pas assurées. Dans ce cas, pensez à la possibilité d’avoir une doula à vos côtés !
L’aspect financier :
Toujours pour la présence à l’accouchement, le service d’une sage-femme se paie. Effectivement, une présence à l’accouchement nécessite des contraintes non négligeables pour la sage-femme.
Elle a une période d’astreinte avant et après votre DPA. Pendant cette période d’astreinte, la sage-femme :
- s’engage à ne pas d’éloigner du lieu prévu d’accouchement.
- Elle est disponible à tout moment par téléphone.
- Elle doit pouvoir venir quand le travail à commencer.
- Elle doit pouvoir faire garder ses enfants à tout moment.
- Elle doit rester sobre
- et c’est à elle de gérer sa fatigue et ses sorties.
Et oui !!
Elle a aussi des frais d’assurance supplémentaires à assumer, spécifique à son activité, des frais de déplacements, de matériel…
Et aussi quand un accouchement arrive, elle doit revoir tout son planning de la journée. Annuler ses rendez-vous pour les suivis des autres mamans, et les reporter ultérieurement, ce n’est pas toujours facile, c’est une grosse organisation, d’autant plus que les sages-femmes gèrent généralement leur planning seules, elles n’ont pas de secrétaire.
Alors ce service a un coût, en dépassement d’honoraires. Chaque sage-femme détermine le sien, en fonction de ce qui est juste pour elle pour le travail, le temps et l’énergie consacrés.
Astuces :
- Vous pouvez faire figurer sur votre liste de naissance la prise en charge totale ou partielle du coût non pris en charge par la sécurité sociale.
- ou vous pouvez faire ce que j’appelle un transfert d’argent : au lieu de payer vous-même le matériel nécessaire à bébé, faites le vous offrir. Mamie sera ravie d’acheter le siège-auto ! Et vous, vous gardez l’argent que vous ne dépenserez pas dedans pour vos frais de sage-femme et de doula. 😉
- N’hésitez pas non plus à demander à votre mutuelle de faire un geste.
Question Bonus :
Peut-on avoir une doula en plus d’une sage-femme libérale le jour de l’accouchement ?
Oui bien sûr, généralement si vous avez une doula les deux seront présentes à l’accouchement si tel est votre souhait et que cela est convenu entre vous trois. Parlez-en avec elles dès le suivi de grossesse. Dans ce cas les contraintes d’astreintes s’appliquent à la doula et à la sage-femme.
Et vous ? Avez-vous bénéficié d’un accompagnement global lors de votre grossesse ? Ou le souhaitiez-vous mais avez rencontré des difficultés ?
N’hésitez pas à m’envoyer votre témoignage sur la page contact ou à commenter cet article pour partager avec d’autres mamans.