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Régulièrement, je reçois des messages (vive Messenger!) de mamans en début d’accouchement. Ma présence à l’accouchement n’était pas programmée, donc je n’étais pas à leurs côtés physiquement. Mais par hasard ou destinée, je ne sais pas, il se trouve que j’étais disponible à distance pour elles à se moment là.
Il s’agit bien sûr de mamans que je connais, que j’accompagne dans mon activité de doula.
1. Entrer dans l'accouchement
C’est un moment charnière que celui de l’entrée dans l’accouchement. Un instant où l’on prend conscience que la vie quotidienne va être suspendue.
Les contractions ont démarrées, l’accouchement est commencé.
Pour la maman, c’est une période d’excitation, de soulagement (sauf si bébé prématuré), mais aussi c’est le temps pendant lequel les craintes et les doutes remontent à la surface.
Parfois cela va vite pour plonger dans l’accouchement. On se sent prête, on y va, on est transportée, aspirée dans le vortex de la naissance.
Parfois cela prend plus de temps. Quand certaines choses ne nous conviennent pas, quand on voudrait que cela se passe autrement, plus tard, dans d’autres circonstances…
C’est pendant ce temps là que je reçois les messages.
La maman a du mal à passer le voile, celui qu’il faut traverser pour entrer dans l’autre monde. Celui dans lequel on se laissera porter par les vagues des contractions, dans un état de conscience modifiée.
2. Réconforter
Alors qu’une maman me contacte et que je sens qu’elle a du mal à passer de l’autre côté, je me sens si petite, si loin.
Et pourtant c’est à moi qu’elle se confie, là, maintenant.
C’est à moi qu’elle délivre ses dernières peurs. C’est à moi qu’elle décharge ses interrogations.
Je sens à ce moment là, dans tout mon corps, que je me connecte à elle, pour la comprendre, pour l’accompagner, pour la soutenir.
Alors j’écoute…
J’écoute ce qu’elle a besoin de déposer : ses doutes, sa tristesse, sa colère parfois.
Puis je recentre, sur ce qui est en train de se passer, sur ce qui compte à ce moment là.
Je l’invite à se connecter à ses sensations, son corps.
Je rappelle l’importance de l’environnement, le rôle de celui qui accompagne.
Finalement, peu importe ce qui la retient de passer le voile. Toutes les raisons sont légitimes. Il faut les accueillir pour qu’elles puissent s’éloigner et que la maman accepte ce qui est, ici et maintenant.
Ma priorité est au réconfort pour amener là maman à l’étape suivant : la prise de conscience qu’il n’y a qu’elle qui peut accoucher.
Peu importe le lieu, le personnel de santé présent ou non, les conditions, les freins et les émotions qui la submergent.
3. La force des femmes
Les femmes ont tendance à sous-estimer leur force.
Leur force à enfanter.
Leur force à accompagner.
Leur force à prendre soin.
Leur force à transmettre.
Cependant l’énergie circule.
L’intention qu’on y met importe beaucoup.
Alors quand une maman a besoin que je prenne du temps pour elle en début de travail, je le prends.
Pour accueillir et rappeler la direction à suivre.
Et puis à un moment donné, elle décide d’y aller, de s’aventurer de l’autre côté du voile. Souvent je reçois un message :
Je souris, … YES… ça y’est, c’est parti… Vas-y…. tu es forte ! Tu vas le faire, tu vas mettre au monde ton bébé!
Pour moi aussi le temps se suspend dans mon quotidien et j’agis en mode « automatique ». Mes pensées et mon énergie sont ailleurs.
J’aime allumer une bougie, en l’honneur de cette petite vie qui arrive, tout feu, tout flamme.
C’est le moment de la fluidité de l’énergie. J’envoie, je pose des intentions. Peu importe la distance.
Puis je laisse aller. La mère c’est elle, c’est elle qui accouche. Elle a tout ce qu’il faut en elle pour ça. Elle l’a compris.
Il ne reste plus qu’à attendre des nouvelles, mélange d’excitation puis de contentement quand j’apprends que tout s’est bien passé.
J’aime accompagner ce moment. C’est un passage que j’ai moi-même vécu sur trois de mes accouchements. Par deux fois, j’ai tellement manqué de soutien et de compréhension que je n’ai pas réussi à passer le voile.
Pour mon dernier accouchement, le plus compliqué psychologiquement, j’ai crié jusqu’à ce qu’on entende mon appel. J’ai reçu du soutien, par des actions différentes de chacune des personnes qui ont été là pour moi.
Et c’est l’une d’entre elle, à distance, qui a réussi à débloquer la situation.
Ensuite, tout a été tellement simple… alors que cela me semblait impossible.
C’est pourquoi j’attache une immense importance à ce passage. Au delà de la préparation que l’on a pu faire pendant le grossesse, le soutien que l’on reçoit à CE moment là, à mes yeux, est primordial.
Et toi? As-tu réussi à plonger ton accouchement sans souci? As-tu reçu du soutien? ou as-tu été freiné?