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C’est avec joie que je vous présente aujourd’hui le récit d’accouchement d’Anne-Maëlle, maman d’une petite fille Amaya.
Il y a 2 ans (en juillet 2018), c’est à domicile qu’Anne-Maëlle et Romain ont décidé d’accueillir leur fille. Un choix encore rare en France, et encore plus pour un premier bébé. Je vous invite à découvrir cette belle histoire.
1. Le contexte qui a amené ce choix
Depuis sa jeunesse, Anne-Maëlle souffre de fibromyalgie.
En quête de sens dans sa vie, elle décide de partir en 2010 en voyage en Amérique Latine. Là-bas, elle rencontre des femmes, se connecte à l’énergie féminine, découvre d’autres modes de vie et de fonctionnement, comme l’accouchement à domicile, une autre normalité de l’accouchement.
De retour en France en 2015 , désormais connectée intimement à sa féminité, elle intègre d’ailleurs un cercle de femmes autogéré.
L’envie d’enfant qui mûrissait tranquillement depuis le début de leur couple se concrétise peu à peu. Au fond d’elle, elle en est persuadée : son rêve est d’accoucher chez elle.
Les récits d’accouchement des amies du couple font leur part dans leur décision : la plupart ne font pas rêver (des accouchements traumatisants ou avec un goût de déception, de non-accomplissement), sauf lorsque les accouchements ont eu lieu à la maison.
Ce fut le cas pour plusieurs de leurs amis en Amérique Latine, mais un seul couple de leur entourage l’a fait en France, c’était pour leur troisième enfant et ils en gardent un merveilleux souvenir.
Si Romain a quelques craintes au début, il sera rapidement convaincu.
Pour Anne-Maëlle et Romain, ce sera donc leur premier accouchement, et c’est d’un commun accord que le couple envisage ce projet d’accouchement à domicile, ce qui reste une décision rare pour un premier bébé.
Rapidement, ils trouvent leur sage-femme pour les accompagner dans cette aventure, Rose. La confiance est immédiate et se renforce au fil des mois et des rencontres.
2. Un fort engagement dans ce projet d’accouchement à domicile
Anne-Maëlle s’investit dans la préparation de son accouchement. Elle lit beaucoup de livres, des milliers de pages pour comprendre comment fonctionne l’accouchement physiologique.
Elle s’entoure beaucoup, de personnes qui soutiennent son choix.
Elle prend du temps pour faire du yoga prénatal, de la natation prénatale, de la sophrologie, de l’hypnose et de l’haptonomie.
Tout cela en complément du suivi médical et de la préparation à l’accouchement avec sa sage-femme.
A la demande de sa sage-femme, elle doit s’inscrire dans une maternité située à moins de 30 min de chez elle en cas de transfert pendant l’accouchement. Mais cette maternité de lui convient pas vraiment. Elle est trop grosse, axée sur la médicalisation des accouchements et surtout, elle a la réputation d’être rigide sur les procédures, notamment un déclenchement « automatique » de l’accouchement après 3 jours de dépassement du terme. A savoir que cette procédure est un choix de chaque maternité, et les délais peuvent être bien plus longs dans d’autres maternités ou d’autres pays.
Alors elle s’inscrit aussi, en parallèle, dans une autre maternité, certes plus éloignée mais qui lui laisserait la possibilité de dépasser le terme de 5 jours avant d’envisager un déclenchement et donc une médicalisation de l’accouchement.
« Ne pas prendre de risques mais mettre toutes les chances de notre côté. »
Finalement l’accouchement à domicile aura bien lieu et les maternités oubliées.
3. Le récit d’accouchement d’Anne-Maëlle
Le message d’Anne-Maëlle :
« Suivez votre intuition, faites vous confiance et renseignez-vous pour un choix éclairé et conscient.»
4. Une sage -femme en cours de procès
La sage-femme qui a accompagné Anne-Maëlle, Rose Faugeras, au moment où nous avons enregistré ce récit (en novembre 2020) était en cours de procès.
Pourquoi ?
C’est l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui a provoqué ce procès suite à deux urgences dans lesquelles des mamans accompagnées par cette sage-femme se sont rendues à la maternité sur la demande de Rose qui a détecté un problème.
Ces urgences n’avaient rien à voir avec l’accouchement à domicile en lui-même, elles ont eu lieu en suites de couches : infections. Cela arrive aussi en maternité.
La sage-femme a diagnostiqué le problème dès qu’il est apparu. Les patientes se sont rendues à la l’hôpital et ont été prises en charge. Il n’y a eu aucune séquelle, car tout a été pris à temps.
La sage-femme a diagnostiqué le problème dès qu’il est apparu. Les patientes se sont rendues à l’hôpital et ont été prises en charge. Il n’y a eu aucune séquelle, car tout a été pris à temps.
Oui mais…
Le système médical actuel autour de l’accouchement n’est pas tendre avec les accouchements à domicile qu’il juge dangereux. Alors l’occasion était bonne pour radier cette sage-femme et l’empêcher de pratiquer des accouchements à domicile.
Rose a fait appel de la décision, pour sauver son travail, mais surtout pour que le lieu d’accouchement reste un choix pour les femmes.
Parce qu’il y a des femmes qui se battent tous les jours pour le droit de toutes les femmes.
A travers mon blog Naissance Non Violente, je soutiens Rose et vous invite à faire de même en découvrant son histoire :
Une association de soutien pour Rose à été créé pour épauler cette sage-femme dans son procès.
Vous y retrouverez :
- Le résumé des faits
- Une lettre ouverte de Rose pour comprendre comment elle a vécu les choses
- Et le verdict du procès (en décembre 2020)
La pétition n’est plus d’actualité, mais la possibilité de faire un don pour aider Rose à payer les frais de procès et compenser sa non-rémunération pendant son interdiction d’exercer oui.