Le récit d'accouchement de Marine
Marine a suivi le challenge gratuit Accoucher sans péridurale en février 2022 et m’a recontactée pour m’envoyer son récit d’accouchement pour un premier bébé sans péri.
Voici son témoignage :
« J’ai suivi le challenge gratuit et lu quelques articles du blog, et cela m’avait confortée dans ma position d’ « actrice » et non de spectatrice. Cela m’avait donné le courage d’être ferme sur mes envies.
D’ailleurs petite anecdote : mon mari avait interdiction de me proposer la péri, je lui avait dit que si j’en avais besoin je demanderai, et en arrivant en salle de naissance, je vois les sages femmes s’affairer avec des aiguilles et comme j’avais peur de craquer plus tard, j’ai tout de suite crié « je veux pas de péridurale » 
«
Les doigts bleus
« Nous attendions notre petite Ambre pour le 29 juin 2022, j’étais plutôt sereine pour l’accouchement en lui-même, mais j’avais peur qu’on me « le vole », c’est à dire qu’on ne me laisse pas faire ce que je voulais.
En ce sens, plus le terme approchait, plus je stressais d’être déclenchée.
Le matin du 28 juin, j’ai eu un petit vague à l’âme : « est ce que notre fille voulait vraiment nous rencontrer ?? » et 2h plus tard, vers 10h30 je commence à sentir une petit douleur lancinante dans le bassin.
Mon mari, qui avait pris 3 mois de congé pour être présent avant et après la naissance me dit qu’il doit aller faire les courses. Me voyant faire les 100 pas dans le salon, il me dit » tu penses que je dois y aller ? » Instinctivement je lui réponds « vas-y, mais dépêche-toi, c’est pour aujourd’hui ». D’où sortais-je cette certitude ? Aucune idée.
D’être seule à la maison m’a permis de me mettre dans ma bulle. À son retour il me fait couler un bain, me met ma playlist « naissance » et va chercher une écharpe pour que je puisse me suspendre à ses épaules à chaque contraction.
Les heures défilent et les contractions s’intensifient, mes yeux restent toujours mi-clos, je suis « partie », j’ai laissé place à la « femme sauvage ».
A un moment, mon homme inquiet, me dit « je sais que tu veux pas arriver trop tôt à la maternité, mais on devrait peut-être y aller non ? »
Je finis par accepter lorsqu’on appelle ma sœur qui me coache au téléphone. Ne pouvant plus m’assoir, je fais le trajet à 4 pattes sur la banquette arrière de la voiture, ma sœur toujours au téléphone.
On arrive à la maternité, et nous sommes tout de suite amenés en salle de travail. La sage-femme m’examine « vous êtes à 7 » un sourire illumine un instant mon visage concentré.
Les contractions s’intensifient et je demande à mon mari de mettre ses pouces sur le bas de mon dos comme nous l’a appris notre sage femme. Je ne le laisserai plus lâcher sa prise jusqu’à l’arrivée de notre fille à 19h08, à tel point qu’il avait les pouces tout bleus.
Merci beaucoup Marine ! Vous avez été formidables ! Je vous envoie plein de bonheur !