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Attendre un bébé, c’est un immense melting-pot émotionnel. Joie, questionnements, excitation, tristesse, colère, peur, et j’en passe. Tout se vit à 200%.
Et pour l’entourage ?
Aujourd’hui j’ai envie de vous raconter l’attente d’une naissance, dans mon rôle de doula, mais surtout d’amie. Car ce matin, j’ai reçu un message : « la poche des eaux a fissuré, le travail se met en route doucement ». Youhou ! Mon cœur s’emballe…
1. Avant le jour J
Je suis doula, j’accompagne les femmes pendant leur maternité. Cela commence dès la grossesse car il est important de bien entourer une femme qui s’apprête à donner la vie. Elle a besoin d’empathie, de soutien, d’écoute et de bienveillance.
Ces derniers mois, c’est une amie que j’ai accompagné pendant sa grossesse. C’est difficile d’accompagner une amie en tant que doula car il y a un positionnement à trouver. Se centrer sur elle, sur ses besoins, sans dévier. Nous avons prévu quelques rendez-vous spécifiquement pour cela, c’est plus facile, ça évite de partir dans le papotage entre copines.
Dernièrement, on a beaucoup parlé des étapes de l’accouchement, du vortex de la naissance, de ce grand voyage qu’elle allait faire à l’intérieur d’elle-même, entre conscience et inconscience, à la rencontre de son bébé.
Elle était déjà dans sa phase d’embarcation à ce moment là, une semaine avant l’accouchement. C’était beau de la voir, son ventre rond et plein d’une vie à venir, son corps rempli d’ocytocine, jusqu’au bout des cils !
En la voyant, je savais qu’elle était prête, que la force était en elle. Elle est bien entourée, son mari veille et sait protéger son espace. Tout était en place.
Et puis il y avait eu son Blessing Way 15 jours avant. Nous nous étions réunies, six femmes autour d’elle, lui apportant tout notre soutien et notre amour. C’était une fête. Nous lui avons exprimé tous nos voeux. Nous avons peint sur son ventre. Nous avons chanté et médité… et mangé de la glace au beurre de cacahouète ! Et ben oui ! Nous sommes reparties chacune avec une bougie. Le jour de l’accouchement, si elle le désirait, elle pouvait nous prévenir que le travail commençait pour que nous allumions chacune notre bougie et que nous connections à elle pour ce jour si exceptionnel de l’arrivée de son bébé sur Terre.
2. L'attente de la naissance : le jour J
Quelques jours ont passés. l’embarcation a continué. La maison était propre. Les préparatifs touchaient à leur fin. Le temps commençait à être long pour la mère. La période du « j’en ai vraiment marre, je ne veux plus être enceinte, je veux mon bébé dans mes bras » avait débuté.
Alors j’attendais…
Et puis ce matin, un message…
« La poche des eaux a fissuré cette nuit, le travail se met en route doucement ». Mon coeur a bondi, ça y’est… je suis tout à fait réveillée !
Je regarde dehors. Un temps gris d’automne, mais qui allait sans doute se lever. De toute manière, une journée idéale pour accoucher !
Le message ayant été envoyé aux personnes présentes au Blessing Way, les réponses commencent à fuser. Soutien, paroles encourageantes, photos des bougies allumées chacune chez soi.
AMOUR
ANCRAGE
ENSEMBLE
FORCE
PUISSANCE
AMOUR
Nous sommes reliées les unes aux autres et avec notre amie. Notre intention se porte sur la naissance, sur ce voyage que maman et bébé vont effectuer.
Puis la poche des eaux se rompt, plus de contact direct avec la maman. Une nouvelle étape de l’accouchement commence. Elle va devoir se centrer sur elle-même, sur son corps qui donne la vie, passer en état de conscience altérée et plonger dans le vortex.
J’essaie d’imaginer… je l’accompagne par la pensée. C’est fort et doux à la fois. Le soleil se met à m’éclairer pendant que j’écris ces mots. Mon souffle se cadence et lui envoie tout mon amour. J’ai confiance en elle. La petite s’en vient ! Elle est en chemin !
Fissure de la poche des eaux à 5h du matin, 1ères contractions à 7h. Rupture de la poche avant 9h.
Comme j’ai du mal à penser à autre chose, je pronostique une naissance pour… disons … 10h du matin. Elle accouche vite mon amie généralement ! (un jour peut-être que je vous parlerai de l’histoire des cookies !)
3. L'aventure commence
Pendant l’attente de l’annonce de la naissance, il se passe 1 000 choses de mon côté. Le quotidien à gérer et des problèmes familiaux à régler.
Un manque de communication et de compréhension évidents (rien à voir avec la naissance en cours) me font perdre pied. Je pleure, je suis prête à tout laisser tomber. Puis je me demande si mon amie aussi est dans cette phase, dite « de désespérance », en ce moment.
Cette phase où l’on est au sommet du vortex quand on accouche, celle où l’on se perd, où l’on ne sait plus qui on est, où on sent que tout bascule, où l’on sait qu’on peut mourir. Heureusement cela ne dure pas, et après vient la quiétude, qui permet de se recentrer sur le bébé à venir.
De même, je retrouve mon calme dans cette attente. Une amie (une autre!) me soutient, m’écoute, je me sens moins seule et enfin comprise. Je prends conscience que je ne suis responsable de rien.
Pendant ce temps, la bougie brille toujours avec le mot AMOUR qui est complétement apparu. C’est beau et fort.
Et puis la photo de ce bébé arrivé ! Une petite bébée toute minuscule, contre la peau de sa mère. Mon niveau d’ocytocine remonte en flèche. J’ai des paillettes plein les yeux.
Tu es née !
Et je suis marraine !
Merci !
2 commentaires
Merci beaucoup pour ce beau et doux partage.
Gratitude pour ta présence bienveillante.
Je suis tellement émue de lire ça. ..