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Aujourd’hui j’avais envie de te parler du monitoring.
Si ta grossesse se passe bien tu n’en as probablement jamais eu avant ton accouchement.
Si ta grossesse nécessite une surveillance du bébé, tu en as eu, par exemple si tu as beaucoup de contractions, si tu es malade, si tu as fait une chute. C’est un examen courant réalisé à la maternité si tu te rends aux urgences pour vérifier que bébé va bien.
Le monitoring, qu'est ce que c'est ?
Le monitoring fœtal, également dénommé électrocardiotocographie, est un examen de routine permettant de tester la réactivité fœtale et la santé du fœtus.
Il est muni de 2 capteurs qui sont sanglés sur ton ventre avec des ceintures élastiques.
Le premier capteur permet d’enregistrer le rythme cardiaque du bébé et d’apprécier le bien-être fœtal.
Le 2ème capteur enregistre les contractions utérines s’il y en a.
Les données sont imprimées sous forme de graphique sur une feuille qui sort en temps réel.
Le jour de l'accouchement
Que tu aies eu des monitorings pendant la grossesse ou pas, sache que le jour J, à ton arrivée à la maternité c’est un examen auquel tu auras droit.
Les protocoles hospitaliers (imposés par les assurances) exigent 30 à 40 min de monitoring ininterrompu à ton arrivée à la maternité. Cela servira de base à l’équipe médicale pour vérifier que le bébé allait bien à son arrivée, en cas de souci pour la suite (ou dans l’immédiat).
Ininterrompu veut dire que si dans les 30 à 40 min d’enregistrement il y a une coupure (monitoring ne capte plus le coeur du bébé), il sera prolongé jusqu’à ce tu aies ces 30 à 40 min non interrompues. Cela peut donc être plus long !
Inutile de te faire un dessin : le temps va être long sans bouger avec des contractions, surtout si, comme la plupart des mamans que j’accompagne, tu aimerais arriver tard à la maternité.
Tu n’es pas obligée de t’allongée sur le dos, tu peux opter pour une position qui est plus confortable, sur le côté par exemple.
"On m'a dit que je pourrais bénéficier d'un monitoring sans fil et que je pourrais bouger"
En théorie c’est une bonne idée !
En pratique c’est souvent foireux : le monitoring sans fil doit être rechargé. S’il ne l’est pas au moment où tu en as besoin, il ne fonctionnera pas.
De plus, même avec un monitoring sans fil, il est rare qu’il arrive à bien capter le signal pendant 30 min consécutives. Quand toi ou la SF en prendrez marre vous finirez par te remettre allongée sur le lit pour en finir. C’est donc toi qui en subira les conséquences.
Les seuls retours positifs que j’ai de monitoring sans fil qui ne bougeaient pas sont rares. Ce sont des monitorings dont les capteurs sont glissés dans une bande de tissu accrochée autour du ventre. Je n’ai pas réussi à trouver de photos. (Au cas où si tu en as une… je veux bien que tu me l’envoies !).
Les inconvénients du monitoring
Sur la plupart des sites qui expliquent ce qu’est un monitoring on trouve les phrases suivante : « Cet examen imposé est décrit comme n’ayant aucune incidence sur le bon déroulement de l’accouchement et permet, au contraire, de prévenir ou d’anticiper la souffrance fœtale. »
Je ne suis pas d’accord avec ceci.
Il a forcément un impact sur le déroulement de l’accouchement puisqu’il impose la maman à rester immobile, et allongée. Donc l’accouchement est entravé.
Le monitoring en continu
Normalement, une fois ce premier examen de 30 min passé tu peux souffler et ne plus avoir de monitoring pendant plusieurs heures. Parfois on t’en refait en cours d’accouchement pour revérifier que bébé aille bien.
S’il y a un doute sur le fait que bébé aille bien, le monitoring peut être posé en continu.
Certaines maternités imposent le monitoring en continu à partir d’une certaine dilatation du col (7 par exemple).
C’est une aberration si tout va bien. Tu peux dire non et demander des contrôles ponctuels à la place.
Sinon tu vas être limitée dans tes mouvements, et probablement qu’on va te demander de t’allonger. (Et ça, ça me met très très en colère !!!!!).
Parce qu’en plus quand on cherche les problèmes, on a plus de chances de les trouver. Il y a donc plus de risques de trouver des « anomalies » normales, et de finir en césarienne d’urgence alors que tout allait bien mais « au cas où ».
"Et si j'ai la péridurale ?"
Si tu as une péridurale, le monitoring sera installé en continu pour suveiller ton bébé suite à cette intervention médicale. Cela pose tout autant de problème sur le déroulement de l’accouchement. Mais par contre ce ne sera plus aussi inconfortable pour toi puisque tu seras allongée et que tu pourras rester dans cette position plus facilement.
Voilà, j’espère que cet article t’aide à mieux comprendre les protocoles hospitaliers autour du monitoring !
1 commentaire
Je comprends enfin pourquoi il fallait absolument le monitoring lors de mon deuxième accouchement… c’était rapide, tout se passait bien mais la SF insistait pour que je le garde.
Mais elle a été super et elle et l’auxiliaire se sont relayées pour le maintenir manuellement pendant que je bougeais et adoptais la position la plus confortable pour moi…
Merci pour vos articles. C’est super !