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Cette semaine a été chargée pour moi…
Et j’imagine que pour toi aussi si tu as un bébé actuellement à tes côtés.
Comme tu le sais peut-être, j’ai été une mère qui a mis en place le maternal proximal pour mes enfants. C’était un sacré défi, un sacré challenge…
Allaitement, Cododo, Couches lavables voir HIN (Hygiène Infantile Naturelle), Motricité libre, Portage, Langue des signes, DME (Diversification alimentaire Menée par l’Enfant), Education Non-Violente…
JE N’AI PAS TOUT MIS EN PLACE D’UN COUP !
OUI les données scientifiques, les dernières études, les neurosciences donnent maintenant « raison » au maternage proximal.
MAIS
NON, la société n’a pas évolué aussi vite pour permettre aux jeunes parents de mettre en application toutes ces données dans leur quotidien.
Prends en compte toutes les étapes nécessaires à cela :
1/Apprentissage : avoir connaissance de ces notions. Or, ce n’est pas évident de tout avoir comme ça d’un coup. Donc OUI c’est normal de ne pas TOUT faire, d’apprendre au fur et à mesure des situations qui se présentent à toi, et selon tes envies.
Ex : Pour ma première, j’ai laissé tomber rapidement l’allaitement qui me demandait trop d’efforts, mais j’ai adoré apprendre à la porter en écharpe.
2/ Découverte : un nouveau bébé c’est tout un nouvel univers qui arrive, et encore plus quand c’est un premier. Tu vas t’adapter au fil des jours, des semaines, des années… toute ta vie. Il n’y a jamais rien d’acquis, tout est en perpétuelle évolution.
Ex : Le rythme d’allaitement et de sommeil évolue constamment, jusqu’au sevrage et jusqu’aux nuits complètes qui peuvent n’arriver qu’à 5 ans!
3/ Envie de bien faire : Tu es la maman de ce bébé qui ne dépend que de toi, c’est ton enfant, la prunelle de tes yeux, c’est normal de vouloir lui donner le meilleur, mais… ce n’est pas possible d’être parfaite, soit simplement parfaitement imparfaite, cela suffira amplement, je t’assure.
Ex : Tu n’as pas envie d’utiliser les couches lavables même si tu connais l’impact sur la planète? C’est OK, tu peux choisir une marque de couches jetables pas trop cracra. Ou commencer par utiliser des lingettes lavables (ou des gants de toilette) pour respecter ton besoin d’aider la planète.
4/ Poser ses limites : Tu peux avoir envie de tout donner à ton bébé, mais finalement « et toi? » dans tout ça? De quoi à vraiment besoin ton bébé? D’une maman qui va bien.
Ex : Si tu as mal au dos à cause du portage, prend la poussette et profites des promenades avec bébé. Si tu as besoin de temps seule, tu peux prendre une nounou ou mettre ton enfant à la crèche.
5/ Accompagner : Je crois que le principal c’est toujours ACCOMPAGNER ton enfant quels que soit tes choix. Lui expliquer en amont, lui expliquer pendant, lui expliquer après… Décrire les émotions qu’il ressent et les émotions que TOI tu ressens. Tu n’as pas à te justifier, ou lui prouver par 3*4 pourquoi tu fais ça. Juste à accueillir ce que cela provoque chez lui.
Ex : ton bébé s’est mis à pleurer pendant que tu prenais ta douche? Prends le dans tes bras, et explique lui ce que tu faisais. Dis lui que tu comprends que c’était difficile pour lui d’attendre seul, que tu es là maintenant.
6/ Se faire accompagner : TU accompagnes ton enfant. Et toi? qui t’accompagne? Comme nous l’avons vu : tu es en plein apprentissage, tu apprends à découvrir un nouveau bébé, tu as envie de bien faire tout en posant tes limites. Tu ne peux pas faire cela SEULE.
Ex : Pour l’allaitement, pense aux réunions LLL ou aux marraines d’allaitement. Tu peux trouver des associations locales pour des rencontres ou ateliers Yoga, portage, langue des signes, sorties…
La société n’a pas (encore) suivi le rythme pour mettre en place les nouveaux concepts développés par les nouvelles données scientifiques. C’est toujours plus long de mettre en pratique. Cela arrive, mais il faut que les professionnels se forment, évoluent, change leurs croyances.
En attendant :
Lâche toi la grappe ! Limite ta charge mentale.
Prends plaisir à ce que tu fais. Ne fais pas des choses « parce que c’est mieux » mais parce que c’est ok pour toi de le faire. Ton enfant ne veut pas que tu sacrifie ton bien-être pour lui.
Rencontre et échange avec des personnes qui ont les mêmes valeurs éducatives que toi et qui pourront t’inspirer et te soutenir, en te montrant une foule de possibilités pour materner sans te prendre la tête.
Fais toi accompagner par des professionnels en qui tu as confiance, qui te soutiennent. Si ce n’est pas le cas, change-en, il en existe plein !
N’oublie pas qu’actuellement tu es une pionnière. Et c’est difficile d’être un pionnier.
Aujourd’hui nous mettons en place des actions pour nos enfants. Et eux vont poursuivre le chemin. Cela va se faire en plusieurs générations, c’est NORMAL.
La Suède a mis 30 ans pour que les violences éducatives ne fassent plus parties du quotidien des enfants.
Alors tu ne peux pas tout réussir en quelques mois.
Alors toi, tu poses les premières pierres, à ton rythme, tu inspires ton entourage, et petit à petit tu seras moins seule. En attendant, préserve ton énergie, pour ne pas tout abandonner en cours de route.
Je ne suis pas parfaite, mais je suis fière de ce que j’ai déjà pu mettre en place avec mes enfants. J’ai fait des erreurs, j’ai été fatiguée, petit à petit j’ai appris à gérer mon énergie et à lâcher-prise. Cela n’a pas été facile.
Mais j’ai toujours tenté de mettre au centre la qualité de relation avec mes enfants.
Même si très régulièrement ils me font sortir de mes gonds et que je crie !
Aujourd’hui j’ai confiance, avec les discussions que j’ai avec ma grande de 13 ans, je sais que le travail vers moins de violence se poursuit, elle a acquis des réflexions et automatismes que ses copines du collège ne comprennent pas (l’éducation sans punition par exemple ! 😁), mais elle sème des graines elle aussi…
Qu’est ce qui te rend fière de toi aujourd’hui dans ton rôle de maman?
Prends VRAIMENT soin de toi !
❤️ 🧡 💛