POWER'BOOST : 10 jours pour booster ta confiance en tes capacités à accoucher. Expérience inédite du 10 au 20 juillet" \"REJOINDRE\"
Voici la suite de l’article invité écrit par Marie-Line, créatrice du blog « J’allaite au Naturel ».
Si tu n’as pas encore lu la première partie, Marie-Line expliquait pourquoi un accouchement naturel, sans péridurale ni interventions médicales, augmente réellement les chances de bien démarrer l’allaitement dès les premières heures.
Nous avons vu ensemble comment les hormones comme l’ocytocine et la prolactine sont favorisées dans un environnement respectueux du rythme de la maman et du bébé.
Un petit rappel à propos de Marie-Line, qui a rédigé cet article, surtout si tu arrives ici directement.

Dans cette seconde partie, Marie-Line raconte son propre accouchement : comment, malgré une belle progression à la maison, tout a failli basculer à la maternité…
Et ce qu’elle a mis en place pour éviter une injection d’ocytocine qui aurait pu compromettre son allaitement. Elle évoque aussi les effets de la césarienne, des forceps, de la position d’accouchement… bref, de tous ces « petits détails » qui, en réalité, font une énorme différence pour allaiter sereinement après l’accouchement.
Accouchement à la maternité : comment j’ai évité une intervention qui aurait pu perturber mon allaitement
Sans péridurale, tout avait si bien commencé…
Je te raconte ce que j’ai vécu. Comme toi, je voulais un accouchement naturel et physiologique. Bien sûr, sans péridurale.
Ce pari a été largement gagné. Et pour cause, puisque le travail a été fait à la maison, dans ma bulle 🙂 !
Quand je suis arrivée à la maternité, j’ai perdu les eaux. Et la sage-femme m’a dit « oh je sens les cheveux de votre bébé ! ». C’était le premier et le seul toucher vaginal de toute ma grossesse. Évidemment, à ce stade, la péridurale n’était plus utile. Et très honnêtement, je n’ai pas le souvenir de contractions hyper douloureuses !
Le moment où l’accouchement physiologique commence à déraper
Je ne le savais pas vraiment, j’entrais alors dans la dernière phase avant les contractions de poussée.
Je précise que je n’avais pas pris de préparation, comme le programme « La bulle » de Marie-Laure. Cela n’existait pas à l’époque ! Avec le recul, je pense que cela m’aurait fortement aidé à « transporter » ma bulle de la maison à la maternité.
Je me souviens qu’à un moment donné, comme le travail commençait à durer un peu (trop) longtemps au goût des sages-femmes, l’une d’entre elles m’a saisi la main gauche où était posé un cathéter.
Instinctivement, j’ai eu un réflexe de défense et je lui ai dit : « vous voulez me mettre de l’ocytocine ? », elle m’a répondu « oui ».
J’ai reculé et j’ai refusé catégoriquement. J’ai dit : « on essaie encore, on verra plus tard ». Finalement, bébé est sorti. Ouf, je l’ai échappé belle !
Heureusement, je m’étais informée au préalable des différentes conséquences des interventions médicalisées. J’ai donc pu réagir, sinon je n’ose pas imaginer les conséquences sur mon allaitement et sur ma confiance en moi.
Le savoir, c’est la puissance. Le soutien, c’est le démultiplicateur. Et tout cela, ça se prépare bien avant d’accoucher !
En choisissant un accouchement naturel, tu permets à ton corps de produire et d’utiliser l’ocytocine produite par ton corps, véritable starter de l’allaitement dès les premières heures.
Positions imposées, forceps, ventouse : les obstacles méconnus à l’allaitement après un accouchement difficile
Position d’accouchement : pourquoi influence-t-elle le succès de l’allaitement précoce ?
Lors d’un accouchement naturel ou physiologique, la maman est libre de choisir la position qui lui paraît la plus adaptée pour faire avancer le travail et d’en changer. Il est reconnu que la verticalité est très bénéfique, au contraire de la position dite gynécologique. C’est souvent celle-ci qui est imposée à la maternité, c’est-à-dire couchée sur le dos, les pieds dans les étriers.
Une étude montre que les mères en position « verticale » ont un travail plus court de 35 minutes que les mères en position horizontale [9]. Autre point tout aussi important, leurs bébés sont moins sujets à une détresse fœtale à la naissance. Tous ces facteurs augmentent les conditions de réussite de l’allaitement précoce.
J’ai pu bénéficier et expérimenter cet effet, lors du travail chez moi à la maison. En fait, j’ai tourné en rond sans arrêt ! Je me laissais guider par mon corps.
Et à la maternité, l’absence de monitoring m’a permis de me mouvoir comme je le souhaitais.
Ventouse, forceps : quels effets sur la succion de bébé ?
Lorsqu’un accouchement ne progresse pas comme prévu, il arrive que des instruments comme la ventouse ou les forceps soient utilisés pour aider le bébé à naître.
Le problème est que ces instruments peuvent créer des tensions musculaires chez le bébé. Il aura alors du mal à bien téter. Si ton bébé ressent une gêne ou une douleur lorsqu’il essaie de téter, cela complique souvent le démarrage de l’allaitement. Par conséquent, c’est une source de stress pour toi. Cela peut expliquer aussi l’origine des crevasses.
Une étude a montré que les bébés nés avec l’aide de forceps ou de ventouses sont plus susceptibles de rencontrer des difficultés d’allaitement [10]. Ces bébés auront alors besoin de plus de temps et de soutien pour bien se positionner et réussir à téter efficacement.
Tension observée chez bébé à la tétée : que faire ?
Pour surmonter ces difficultés, il est essentiel de trouver rapidement des solutions pour débloquer les tensions.
Si mettre au sein correctement son bébé lors de l’allaitement ne suffit pas, une visite chez l’ostéopathe pourra être utile. Bien souvent, l’expérience montre que consulter un ostéopathe spécialiste des bébés suffit à dénouer les tensions et à résoudre les difficultés d’allaitement.
C’est pourquoi il est essentiel que tu bénéficies dès les premières heures d’accompagnement de personnes expertes en allaitement pour t’aiguiller vers les bons professionnels. Résoudre rapidement les difficultés dans le démarrage de l’allaitement est primordial pour la suite de ton aventure lactée.

Après une césarienne : les solutions pour bien allaiter malgré la douleur
Connaître les conséquences fâcheuses de la séparation mère-bébé sur l’allaitement
Lorsque tu accouches par césarienne, il est fréquent que ton bébé soit séparé de toi pour des soins médicaux ou pour surveiller son état de santé.
Même si cette séparation est brève, elle peut avoir un impact sur le démarrage de l’allaitement. Dans de nombreux cas, la première tétée, souvent appelée « tétée de bienvenue » ou « tétée d’accueil », est retardée, voire zappée. Pourtant, cette première tétée est essentielle pour stimuler la production de lait et renforcer le lien d’attachement entre toi et ton bébé.
Une étude citée par Declercq et al. a montré que les mères ayant accouché par césarienne sont plus susceptibles de rencontrer des difficultés à allaiter dans les premiers jours [11]. Le fait de ne pas pouvoir commencer l’allaitement rapidement peut créer du stress, ce qui peut à son tour affecter la production de lait et compliquer le processus de montée du lait.
Surmonter le défi de la douleur et de la mobilité réduite
En plus, après une césarienne, la douleur et la mobilité réduite peuvent également poser des obstacles à l’allaitement. À cause de la cicatrice, tu ne vas pas pouvoir utiliser toutes les positions d’allaitement, comme la madone.
Sans compter que tu ne peux pas porter bébé. Ces difficultés peuvent te décourager d’allaiter. Pourtant, ces premières tétées sont essentielles pour établir une bonne production de lait.
Si tu te trouves dans cette situation, je te conseille vivement de lire mon article « Allaiter en position allongée ». Cette position est particulièrement adaptée après une césarienne, car elle minimise la pression sur la cicatrice, rendant l’allaitement plus confortable.
Il serait fort dommage de passer à côté de ton allaitement parce que tu n’as pas les bonnes informations et les bonnes ressources en temps voulu ! En effet, beaucoup de mamans réussissent leur allaitement, même après une césarienne, grâce à leur persévérance et un soutien continu.
Le fait de le savoir t’aidera sans doute beaucoup si jamais tu dois subir une césarienne et que tu souhaites allaiter de tout ton cœur.
Allaiter sereinement grâce à l’accouchement naturel
La physiologie : ton meilleur allié pour bien démarrer ton allaitement
L’accouchement naturel offre toutes les chances de vivre un allaitement serein… mais ce n’est pas tout.
Connaître l’impact des interventions médicales, ce n’est pas un détail. C’est essentiel si tu veux te donner toutes les chances d’allaiter dès la naissance, sans stress, sans douleur et sans galère.
Choisir un accouchement le plus naturel possible, ce n’est pas une lubie. C’est un choix lucide, puissant, qui respecte ton corps et celui de ton bébé.
Quand on laisse la physiologie faire son travail, le démarrage de l’allaitement devient plus simple, plus fluide, plus serein.
Mais parfois, malgré toute la préparation, l’accouchement ne se passe pas comme prévu.
Tu fais tout bien, et pourtant, bébé ne tète pas. Tu te retrouves épuisée, inquiète, et parfois très seule.
Ce que j’ai envie de te dire, c’est que ce n’est pas de ta faute. Et ce n’est pas foutu.
L’accompagnement à l’allaitement : une piste pour gagner en confiance
Comprendre ce qui se passe dans ton corps pendant la naissance, c’est une force. Ça te permet de sortir de la culpabilité.
Et surtout, ça te donne des clés concrètes pour persévérer et réussir ton allaitement, même après un démarrage difficile.
Je le vois chaque semaine dans mes accompagnements : des mamans qui doutent encore à la troisième semaine, et qui, à la quatrième, trouvent enfin leur rythme et leur confiance.
Alors, si tu es déjà maman, je peux t’aider avec un accompagnement de 30 jours : soutien quotidien, visios, conseils concrets. On avance ensemble.
Et si tu es encore enceinte, je t’invite à découvrir « Tremplin », un parcours 100 % gratuit que j’ai conçu spécialement pour toi. Tu y trouveras une masterclass de 60 minutes ainsi que 2 guides pour te préparer à allaiter dès la naissance, en confiance, et sans te laisser surprendre.
Parce que l’allaitement après un accouchement (difficile ou simple), ça ne s’improvise pas. Ça se prépare. Et c’est maintenant que tout commence.
Tu peux accéder gratuitement à ce programme ici : [Tremplin vers un allaitement serein].
Et si tu as besoin de parler de ta situation, écris-moi. Je suis là pour toi.
Et toi, comment s’est passé ton accouchement ?
Est-ce que tu as senti un impact sur ton allaitement ?
Je t’encourage à partager ton expérience en commentaire. Elle pourrait vraiment aider une autre maman.
Article rédigée par Marie-Line, du blog « J’allaite au Naturel »
Sources :
- Caldeyro-Barcia R. The influence of maternal position during second stage of labor . Birth and Family Journal 1979; 6(1): 31-42.
- Beilin Y, Bodian CA, Weiser J, et al. Effect of labor epidural analgesia with and without fentanyl on infant breast-feeding: A prospective, randomized, double-blind study, Anesthesiology 2005; 103(6): 1211–1217.
- Declercq E, Cunningham DK, Johnson C, Sakala C. Mothers’ reports of postpartum pain associated with vaginal and cesarean deliveries: results of a national survey, Birth 2008; 35(1): 16-24.