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Je vous transmets aujourd’hui le témoignage de Justine, qui a suivi le challenge Accoucher sans péri 2 fois ! (pour sa 2ème et sa 3ème grossesse)
1er accouchement : avec péridurale, qui ne s’est pas très bien passé.
2ème accouchement : déclenchement, sans péri. Accouchement top.
Pour ce 3ème bébé, l’accouchement sera simple, mais compliqué mentalement par plusieurs comportements du personnel soignant.
Une maman qui assure quand même, malgré les doutes, et qui donne naissance à son bébé dans toute sa force !
Merci Justine pour avoir accepté que je partage ton récit d’accouchement.
1. Le récit d'accouchement de Justine
Suite au dernier challenge que j’ai suivi pour la deuxième fois (une session en 2020 et celle de février 2023) je souhaite vous faire un retour sur mon accouchement.
Mon petit poussin à décidé de pointer le bout de son nez dimanche dernier.
Après une nuit à ne pas pouvoir me retourner j’ai senti comme un bruit et une sensation, comme lorsqu’on débouchonne une bouteille. Il est 5h15 je suppose que c’est une fissure de la poche des eaux.
J’ai pris une douche, puis patienté quelques minutes dans le doute.
5h40 plus de doute possible. 6h départ pour la mater, arrivée à 7h confirmation de la fissure elle rompt totalement lorsque la SF m’ausculte.
7h00 col ouvert à 2. Elle me dit que le travail peut mettre 48h avant de se mettre en route : premier coup de panique pour moi.
Finalement les contractions arrivent et sont très douloureuses suite à la rupture… je gère en soufflant et en accompagnant la douleur.
1h de monito et elle me dit que le travail a commencé mais bébé dort donc elle veut vérifier son cœur encore 15 minutes. Je patiente donc.
Changement d’équipe à 8h mon mari entend en sortant qu’ils parlent de moi et ne misent pas sur un accouchement avant 17h. Deuxième coup de panique au vu de l’intensité des contractions et de la fréquence qui s’accélère.
Nous passons en salle de prétravail à 8h45 avec un gros doute pour moi : vais-je tenir comme pour mon deuxième ? (Fissure de la poche des eaux 1h seulement avant sa sortie).
La SF m’informe qu’elle ne m’examinera que suite à ma demande. Troisième doute vers 9h15 quand ça s’accélère, je n’ose pas demander d’examen de peur qu’on me dise que ça n’avance pas.
Et là, mon mari me dit au pire tu demandes la péridurale ça ne veut pas dire que tu auras les même soucis que pour notre premier car ce n’est pas le même hôpital.
La bulle que je m’étais créée s’est comme fissurée.
La SF m’ausculte à 9h45 col ouvert à 5.
Nous passons en salle nature, pas de bain possible mais plein de choses sont à ma disposition.
Le souci est que je ne m’étais pas préparée à accoucher dans une salle nature. Je panique de nouveau quand on me dit « faites ce que vous voulez ». OK mais quoi? Je ne devais pas accoucher ici si mon bébé n’avait pas présenté un problème de santé découvert en février. Notre dossier a été baladé de maternité en maternité jusqu’à 2 semaines plus tôt.
Les contractions sont en continues depuis 9h45 je n’arrive même pas à mettre ma blouse je ne suis bien que debout, je me retrouve seule avec mon mari dans cette salle immense complètement perdue face à cette douleur qui m’envahit et sans savoir comment me mettre, ni où …
Finalement je sonne à 10h, col à 7.
A 10h10, envie de pousser et la SF prononce une phrase qui m’a fait douter et perdre le contrôle de mon corps et de mon accouchement : « si vous avez envie on va essayer de pousser », et en même temps elle fait appeler ses collègues en urgences car rien n’est prêt.
Je me demande donc si je dois m’entraîner à pousser ou s’il est vraiment là ? Je répète sans arrêt que « on m’a toujours dit quoi faire pour accoucher avec ou sans péri mais là je ne sais pas » ce qui voulait dire pour moi : « dites moi ce que je dois faire encouragez moi ».
Au lieu de cela la SF et la puéricultrice me posent des questions sur ce que je veux faire, ma position quand je veux pousser etc.
J’ai complément perdu le sens de la réalité en raison de la vitesse des évènements mais aussi de l’absence de soutien dans le regard : mon mari était derrière moi, la sage femme avait encore changé entre celle du pré travail (que je n’ai pas vu longtemps mais qui avait réussi à accrocher mon regard et dont les paroles encourageantes étaient celles dont j’avais besoin). La nouvelle SF qui l’avait remplacé, une jeune, m’a laissé seule au milieu de cette grande salle sans me guider dans quoique ce soit et semblait ne pas contrôler la vitesse de l’accouchement. Elle était dubitative quand je lui dit que j »ai envie de pousser…
Résultats : poussées inefficaces, respirations qui partaient dans tous les sens.
Je me suis ressaisie lorsque j’ai entendu le monito sonner pour bébé et les mots: « votre bébé se fatigue. Il faut pousser vers le bas ». Et là j’ai tout donné, à ne pas sentir le cercle de feu, tellement je voulais qu’il sorte et vite.
10h44 Augustin est arrivé.
J’ai beaucoup pleuré, j’avais peur qu’il n’aille pas bien « à cause de moi ».
Je ne réalise pas que j’ai accouché car ça a été très très vite de 9h45 à 5 à 10h44 qu’il était là.
La puéricultrice râlait que le sofa de la salle nature n’était pas pratique (elle l’a dit au moins 5 fois en me regardant de haut).
A ce moment là je suis déçue de mon accouchement car contrairement au déclenchement sans péri de mon deuxième j’ai l’impression de ne pas avoir accompagné mon bébé, j’ai perdu le contrôle de mon mental et mon corps prenait le dessus.
Je m’en veux, puis après plusieurs jours, je réalise que malgré l’absence de soutien (regard ou parole) par l’équipe ou par mon mari (en raison de son positionnement) j’ai quand même repris le contrôle sur la fin et j’ai tout donné pour mon bébé comme si je ne ressentais aucune douleur.
Les seules paroles que je m’imaginais c’était les vôtres (de 7h à 10h puis lorsque j’ai repris le contrôle) : respiration, contrôle, faire confiance en son corps, phase de désespérance (OK ça c’est passé), cercle de feu (ça ira tu sais qu’il existe et tu l’as déjà fait), délivrance.
Alors malgré ma déception ou le doute de moi-même merci encore pour vos challenges car vous aidez de nombreuses femmes. Je regrette de ne pas avoir pu suivre le programme en raison des nombreux examens pour Augustin en cours de grossesse.
J’avais besoin de poser des mots, ça m’a fait le plus grand bien.
Bonne continuation à vous et ne changez rien restez comme vous êtes .
2. Mon retour sur cet accouchement
L’accouchement de Justine s’est, physiologiquement parlant, bien passé.
Son corps à bien travaillé, son bébé était en bonne santé, elle l’a fait naître sans souci…
Pourquoi ce sentiment de déception alors ?
Si je comprends bien la situation : pendant la grossesse, il y a eu des examens supplémentaires à faire pour le bébé. Ce qui induisait un accouchement médicalisé. Justine a donc moins investie sa préparation à un accouchement sans péri que pour son deuxième accouchement. Elle avait inclue dans sa projection que l’équipe médicale serait près d’elle, en soutien.
Elle a donc accouché dans une maternité qu’elle n’avait pas choisie au départ, elle était perdue, et avait besoin qu’on la rassure.
De plus l’accouchement est allé vite. C’est super d’un point de vue physiologique, mais parfois difficile à encaisser pour les mamans ! C’est comme si le corps allait plus vite que notre perception mentale de ce qui se passe. On n’arrive pas à intégrer l’info qu’on est déjà passé à l’étape suivante.
Je pense qu’il n’en fallait pas beaucoup pour que Justine ait une autre perception de son accouchement : un contact plus physique avec son conjoint, un regard et des paroles rassurantes de la part d’une SF présente.
Ici on est face à une problématique de moyens et de temps de la part de la SF et de la puéricultrice. L’importance des protocoles (monito long, femme laissée seule sans accompagnement pour gérer la douleur, présence des collègues à l’expulsion au cas où qui prime sur le ressenti de la femme…).
A souligner : une bonne volonté des SF de respecter l’accouchement physio avec les touchers vaginaux sur demande, et le choix de la position d’accouchement (c’est pas partout comme ça!!!).
Des paroles maladroites à plusieurs reprises et notamment quand Justine en arrive au moment de la poussée : ça ne sert à rien de lui demander dans quelle position elle veut se mettre. Le simple fait de lui poser la question la déstabilise. Mieux vaut la laisser faire, elle prendra la position qu’il faut.
Justine je suis heureuse d’apprendre que mes mots pendant le challenge t’ont guidée et accompagnée… Un jour les femmes auront aussi cela en salle d’accouchement je l’espère.
Pour cela on pourrait commencer à faire entrer les doulas en salle d’accouchement aux côtés des parents de manière plus systématique. Actuellement c’est vraiment au compte goutte.
Je te souhaite une belle vie avec ta famille Justine ! Soyez heureux, et tu peux être fière de toi pour tes accouchements.
Si vous souhaitez participer au prochain Challenge Accoucher sans péri, comme Justine, vous pouvez vous inscrire gratuitement ici :