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Voici le beau récit d’accouchement de Claire (et Julien). Claire est une abonnée du compte Instagram @naissance.non.violente. Elle a été inspirée par les posts du compte, et nous partage son récit pour vous inspirer à son tour ! Une belle chaîne de puissance. Merci Claire !
Le jeudi 9 juin 2022 à 8h, je commence à avoir des douleurs de règles. C’est une sensation qui me dérange mais ce n’est pas douloureux. Je sens que ce n’est quand même pas comme d’habitude.
Avec Julien, on décide de faire garder Rose, notre grande de 4 ans (dans 4 jours), par ma mère afin de nous mettre dans notre bulle et espérer enclencher le travail.
On regarde un film « crazy stupid love » Avec du chocolat et un thé. On laisse passer la matinée.
Vers 12h00 on décide d’appeler la maternité car les contractions me dérangent de plus en plus, mais elles ne sont pas très douloureuses. Par contre elles sont rapprochées toutes les 4 minutes.
La maternité nous dit de prendre le temps de manger puis de venir.
On arrive à la maternité à 13h30 environ.
À partir de là, je n’ai plus de contraction , enfin elles sont supers irrégulières.
On s’attendait à cette phase. En sortant de la maison, l’ocytocine allait fortement baisser. C’était donc à nous de nous remettre dans notre bulle.
Alors on va se promener, manger un mac flurry à Mac do , je prends un bain à la maternité, Julien met du parfum d’ambiance il me masse, on regarde la fin de notre film … Rien n’y fait, ça reste irrégulier depuis qu’on est à la maternité.
La sage-femme nous explique que c’est un rythme de préchauffe, que je ne suis pas en travail. D’ailleurs je ne dilate même pas.
Du coup à 21h on nous demande de rentrer chez nous, que ce n’est pas du tout pour tout de suite, que je ne suis pas en travail.
On arrive donc à 22h à la maison (on a quand même 45 min de route). On prend le temps de manger : un repas petit déj .
Moi je suis en pleurs car fatiguée de ma journée et je m’attendais tellement à rencontrer mon bébé… J’étais très déçue. En plus ma gynéco m’a fait un toucher vaginal très très douloureux donc je suis en colère (contre moi de ne pas avoir stoppé l’acte).
Je décide à 23h d’aller me coucher « au cas où ». Julien veut regarder un film et je lui demande de venir vers moi, que j’ai besoin de sa présence. On se met au lit.
Et là 23h05, première grosse contraction qui me fait vocaliser (sortir des sons Haaaaaaaaa). Julien me regarde avec des gros yeux. Je lui dis « putain elle m’a défoncée celle là ».
Puis 4 min après une autre, 4 min après une autre. Ces 3 là étaient mignonnes .
A partir de là, ça devient ULTRA douloureux.
Julien me dit « bon du coup je range le PC hein ». Ha oui oui stp chéri.
Il me prépare dans un premier temps le salon mais je n’y suis pas bien.
Il nous installe donc dans la chambre avec de la musique, parfum d’ambiance, plaid, ballon….
Je me mets à 4 pattes sur le lit avec les bras et tête posés sur le ballon.
Julien m’aide et m’accompagne pendant les contractions par des massages, des points d’acupression et des vocalises. Il essaie de me faire bouger le bassin mais c’est trop douloureux, je lui demande d’arrêter rapidement.
Puis les contractions continuent à être très douloureuses et toutes les 3-4 minutes. Elles s’enchaînent, je suis dans ma bulle, je ne réalise pas le temps qui passe ni que le travail se fait rapidement.
À 23h45, Julien décide d’appeler la maternité. On lui dit qu’il faut un travail durant 2h de cette intensité. La sage femme lui dit aussi qu’elle n’a pas de boule magique pour savoir quand on doit venir .
Lorsqu’il raccroche le téléphone je lui dit « fuck on y va je me sens de faire le trajet de suite, dans 1h je ne suis pas sûre de pouvoir le faire ».
Julien refait la valise et on prend donc la route vers 00h05. On est le 10 juin.
Sur la route, les ronds point sont mes ennemis. Julien mettra au final 35 min pour atteindre la maternité.
Moi je continue à avoir des contractions toutes les 3 minutes, à vocaliser et crier pour extérioriser. Je casse littéralement les oreilles de Ju’ .
On arrive sur le parking de la maternité à 00h45. Je mets 15 min pour marcher du parking à la maternité . J’ai trop de contractions en marchant…
On arrive à la porte à 1h .
A 1h05 on m’installe en salle d’accouchement (j’ai choisis la même chambre que pour l’accouchement de Rose).
Je m’installe sur le lit comme à la maison, à 4 pattes sur le ballon. Je suis en slip et soutien gorge. Je n’ai même pas encore percé la poche des eaux.
Et là, je sens que tout s’accélère.
Pas besoin de toucher vaginal pour comprendre que je vais accoucher, qu’on y est !
1ère contraction qui pousse, mon corps pousse tout seul. La poche des eaux explose littéralement.
2 ème contraction, je sens la tête descendre dans le bassin. Je crois qu’elle est sortie tellement ça fait mal. Je sens le cercle de feu. J’hurle en mode animal, c’est un cri de puissance et pas de douleur. Comme dirait Julien, on aurait dit une guerrière dans les films.
La sage-femme veut que je lève les jambes pour me retirer ma culotte. Je ne peux pas. Je lui crie « mais coupez la, mais coupez la ». La sage-femme regarde Ju’ en mode « je ne vais pas faire ça ?! » et Julien qui lui dit « faites ce qu’elle dit, coupez la culotte ». Rip ma culotte cupcakes .
3ème contraction de poussée, la tête sort, accompagnée du cercle de feu. J’ai l’impression qu’on m’écartèle, que je me déchire de partout. Naturellement je crie, toujours cette puissance qui sort.
4ème contraction de poussée, les épaules passent et le corps suit direct.
Quand le corps glisse c’est une sensation très agréable, comme un massage du périnée.
On me dépose bébé entre les jambes, il est 1h22. Je reprends mes esprits et ouvre les yeux. Je découvre son petit secret et dit « oh c’est un garçon ».
Je regarde Ju’, je suis émue mais comme pour Rose, je ne pleure pas.
On laisse le cordon ne plus battre puis Julien le coupera.
Après je me mets sur le dos et prends notre petit Oscar au sein pour la tétée d’accueil.
Je découvre qu’un gynéco était là pour l’accouchement mais qu’il est resté à distance sans intervenir.
Je lui sors « bonjour, oui j’ai une tête je ne suis pas que un cul » (j’ai accouché à 4 pattes).
Le placenta sort dans la foulée. On vérifie, tout est OK, pas besoin de point. Comme pour le corps de bébé, la sortie du placenta est très agréable, c’est tout chaud. Je comprends le terme « délivrance ».
On restera à la maternité jusqu’à 9h car on a un projet de sortie très précoce. On dort un peu pour se reposer puis on voit pédiatre et gynéco pour notre sortie précoce. On rentre à la maison à 10h30 quel bonheur.
Ma mère nous ramène Rose le soir même Elle découvre son frère qui n’a même pas 24h de vie .
C’était l’accouchement dont je rêvais, un accouchement intense et rapide !!
Première contraction de travail à 23h05, naissance d’Oscar à 1h22, retour à la maison à 10h30 .
Bravo pour cet accouchement rapide et en puissance Claire, tu as bien choisi ta maternité aussi ! Bienvenue Oscar !