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Julie a accouché en Mars 2019, d’un petit garçon, Alexandre. Son choix, s’est porté sur un accouchement autonome. En France, on appelle cela un ANA (Accouchement Non Assisté), mais je fais le choix de l’appeler Accouchement autonome, car ce terme me parait plus juste, compte tenu du processus de réflexion des parents qui cheminent pour opter d’accueillir leur enfant sans assistance médicale, en toute conscience de leurs responsabilités dans ce choix.
1. Un cheminement vers un choix d’accouchement autonome
En début de grossesse, s’est posé pour Julie la question du choix du lieu d’accouchement : en milieu hospitalier ou à domicile.
Plusieurs éléments ont guidé ce choix :
- Elle habite à une heure de route de toute maternité. Le temps d’y arriver, il y a le risque d’accoucher sur le bord de la route. C’est d’ailleurs déjà arrivé à certaines personnes. Elle ne trouve pas ça très confortable, surtout en Mars, et encore plus si c’est au milieu de la nuit.
- Un couple de leurs amis a accouché à domicile et le récit de cet accouchement, très beau, avait fait envie à Julie.
- D’autres récits d’accouchement à domicile, parfois de façon impromptue, ont nourrit la réflexion de Julie pendant sa grossesse.
- Des lectures de livres sur l’accouchement.
- L’idée que nous sommes des mammifères, que nous sommes fait pour accoucher et que les autres mammifères ne se posent pas la question d’aller en milieu hospitalier ou pas.
Julie précise qu’elle a bien conscience qu’on ne peut pas faire une transposition complètement identique entre l’homme et les autres mammifères du fait de notre position particulière due à la bipédie. Le bébé humain est « posé » sur le bassin, et pas en hamac dans le ventre de sa mère comme pour les mammifères à quatre pattes.
Julie reste donc sur cette idée que nous sommes fait pour accoucher. Qu’en cas de problème il est certes nécessaire d’avoir de l’aide, mais qu’à la base, on est fait pour.
Comme c’est son premier enfant, elle envisage d’avoir une sage-femme à ses côtés. Elle en rencontre une. Mais celle-ci se situe à 1h25 de chez elle, ce qui lui semble trop de contraintes à gérer.
« De fil en aiguille, il s’est passé plusieurs choses pendant la grossesse, qui m’ont fait évoluer vers un choix vraiment délibéré, et non pas par défaut, de le faire qu’avec mon mari, mon enfant et moi. Et personne d’autre. »
Son mari au départ avait des inquiétudes. Ils ont beaucoup discuté, il n’était pas question à l’un d’imposer un choix à l’autre. Ils ont préparé le projet en prenant en compte les stress de chacun et en restant ouverts aux différentes possibilités. Tout ce cheminement a pris du temps, et ce n’est qu’au terme de la grossesse que tout a été ok pour eux deux : ce serait un accouchement à domicile sans sage-femme.
Julie souligne que la confiance en l’évènement était plus facile pour elle, qui est la mère, et qui ressent tout ce qui se passe. Alors que le père peut avoir plus d’inquiétudes, en étant extérieur à ce qui se passe et aux sensations de l’accouchement.
2. Préparer le projet
Sur les conseils de la sage-femme, Julie est quand même allée s’inscrire à la maternité à 1h de chez eux.
Cela ne s’est pas bien passé : violences obstétricales et erreurs dues à la sage-femme qui les a accueillis. Finalement tout allait bien, le dossier était complet. Un projet de naissance était rédigé pour la maternité. Le couple pouvait être accueillis dans de bonnes conditions s’ils décidaient de se rendre à la maternité à tout moment de l’accouchement. La maternité n’a pas été mis au courant de leur projet d’accouchement à domicile.
Ils avaient aussi les coordonnées d’une sage-femme qui était d’accord pour qu’ils l’appellent pendant l’accouchement si besoin.
Julie a suivi une préparation à l’accouchement avec une sage-femme libérale près de chez elle. Elle y a appris quelques mouvements N’Féraïdo, c’est une ostéopathie particulière pour femmes enceintes et pour bébés. Cela l’a beaucoup aidé pendant les contractions.
Elle a aussi rencontré une naturopathe, qui lui a donné des astuces pour l’accouchement. Ensemble elles ont aussi parlé d’homéopathie placentaire qui a grandement aidé Julie en post-partum.
Julie a parlé de son projet autour d’elle. Elle a eu des retours surtout centrés sur la peur :
- Des personnes qui lui ont transmis leurs peurs.
- Des personnes qui n’ont pas osé dire leurs peurs.
- Des personnes qui se sont éloignées d’elle pendant la grossesse car ils savaient qu’ils ne gèreraient pas leur inquiétude.
- Son père lui a dit quelque chose de très très dur à entendre pendant une grossesse. Mais Julie avait suffisamment de recul en lecture de psychogénéologie pour ne pas lui en vouloir et ne pas se laisser atteindre trop par ces propos.
3. Julie raconte son accouchement
4. Eclairage sur la psychogénéalogie
Julie a été confrontée pendant sa grossesse à une réflexion difficile de son papa. Elle accepte de nous en parler pour montrer comment la psychogénéalogie peut aider à surmonter certaines difficultés pendant la grossesse, la maternité… ou plus généralement à tout moment dans la vie, si ces difficultés sont associées à un schéma répétitif familial.
Je remercie beaucoup Julie d’avoir apporter son témoignage, le choix d’un accouchement autonome pour une première naissance étant très rare.
Je m’associe à elle pour vous dire de surtout faire comme vous le sentez pour votre accouchement, écoutez vos peurs, et vos intuitions.
Si une naissance à domicile vous effraie et que c’est en milieu hospitalier que vous vous sentez le plus en sécurité, allez-y. Si c’est à domicile que vous sentez que vous devez accoucher, étudiez les différentes possibilités qui s’offrent à vous. D’ailleurs le choix commence dès le suivi médical de grossesse (voir article).