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Voici le témoignage d’accouchement à domicile de Lorens. Lorens est belge et vit en Turquie depuis ses 24 ans. Pour son premier enfant, en 2008, c’est à domicile et dans l’eau que voulait accoucher Lorens, un choix d’accouchement qui n’existe pas en Turquie! Je vous laisse découvrir ce fabuleux témoignage plein de joie.
1. Un accouchement hors du commun
Lorens me précise dès le début de notre entretien qu’en Turquie :
1/ on n’accouche pas à domicile
et
2/ on n’accouchait pas non plus dans l’eau en 2008.
Et donc au moment où elle est enceinte, en 2008, on n’accouche surtout pas dans l’eau et à domicile !!!
Son accouchement est donc un vrai choix en conscience et son projet elle l’a construit seule, dans un pays où cela ne se fait pas.
Lorens est arrivée en Turquie à l’âge de 24 ans où elle rencontre son mari, l’homme de sa vie. A 28 ans ils décident d’avoir des enfants mais le couple a dû patienter et c’est grâce à la fécondation In Vitro, 10 ans plus tard, à 38 ans, que Lorens donne la vie à son premier enfant.
Encore un obstacle à surmonter pour Lorens, car en Turquie quand on a bénéficié d’une fécondation in vitro et qu’on a plus de 35 ans, c’est l’accouchement par césarienne qui est la norme.
Mais Lorens avait en tête l’accouchement de ses rêves : naturel et dans une piscine. Elle met tout en oeuvre pour le réaliser. Si elle n’avait pas pu le faire en Turquie, elle serait allée accoucher en Europe.
Quand une femme tient à réaliser ses rêves, les barrières tombent !
Elle fait donc venir sa piscine d’accouchement d’Angleterre et réussit à construire son projet de naissance comme elle le souhaite plus que tout : dans l’eau et à domicile.
Le choix du domicile est évident pour elle car elle a besoin d’intimité. A l’hôpital en Turquie, cela n’est pas possible pour elle, il n’y a que la maternité, pas de maison de naissance, pas de salle nature, cela ne lui convient pas.
Le choix de l’eau c’est parce que c’est un élément qu’elle affectionne particulièrement. Ce n’est pas en vue de supprimer la douleur pendant l’accouchement, mais vraiment car elle adore l’eau et s’y sent bien, que ce soit dans la mer, dans la baignoire, dans la douche. Elle avait donc vraiment envie d’un accouchement dans l’eau.
L’accouchement à domicile étant interdit en Turquie, Lorens n’avait pas d’exemple d’accouchement de ce type proche d’elle, mais elle sentait que c’était ce qui lui convenait.
De même, ce type d’accouchement ne faisant pas en Turquie, la sage-femme et le gynécologue présents à l’accouchement n’en avait jamais vécu non plus.
Une grande première pour tout le monde : Lorens, son mari, son bébé, le gynécologue et la sage-femme !
2. Un gynécologue partant pour le projet de Lorens
Comment Lorens a-t-elle convaincu un gynécologue de la soutenir dans ce projet d’accouchement athypique dans un pays où cela ne se fait pas?
Lorens a eu un parcours compliqué avant d’attendre son premier bébé. Elle a essayé pendant longtemps de tomber enceinte. Pendant ces années, elle était professeur de Reiki, professeur de yoga, elle a beaucoup travaillé sur le développement personnel, notamment à travers différents sports, et cet univers lui a permis de devenir amie avec un gynécologue qui faisait de l’Aïkido avec elle.
Ce médecin était très ouvert d’esprit. A l’époque, le taux de césarienne en Turquie était énorme. Lorens est motivée, lui aussi, et ensemble ils créent la première préparation à l’accouchement du pays. Cette préparation est centrée sur les besoins essentiels du bébé pendant la naissance.
Pendant des années, ils ont travaillés ensemble, lui en tant que médecin, elle en tant que doula, pour accompagner les femmes en préparation à l’accouchement et en étant présents aussi aux accouchements. C’était magnifique.
Jusqu’au jour où Lorens tombe enceinte et alors c’est l’occasion pour elle de vivre dans son corps tout ce qu’elle avait appris et enseigné jusque là.
Lorens s’est donc préparé avec sa propre préparation à l’accouchement ! Et elle y a emmené son mari, pour que lui aussi soit prêt ! C’était important pour Lorens que elle et son mari fasse équipe. Car elle aime l’idée de l’accouchement en famille : le papa, la maman et le bébé qui naissent en tant que famille, tous ensemble. Cela lui semble important pour la qualité des relations familiales à venir.
Au départ, son ami gynécologue hésitait à être présent pour l’accouchement de Lorens. En effet, il n’avait jamais assisté à un accouchement dans l’eau, ni à la maison. Elle a l’a rassuré, lui assurant que s’il se passait quelque chose elle ne porterait pas plainte contre lui. Finalement il a accepté assez facilement.
Ils ont parlé ensemble de chaque point du projet de naissance, au niveau de l’intervention du gynécologue, pour être d’accord sur ce qu’il ferait, comment il interviendrait si besoin.
Ils ont aussi fait des rencontres avec la sage-femme, pour faire connaissance et tisser du lien au préalable de l’accouchement.
Enfin, une photographe était présente, pour filmer et photographier l’accouchement. Car Lorens et son ami gynécologue voulaient si possible réutiliser le film pour leurs séances de préparation à l’accouchement.
La maternité n’était pas au courant de ce projet, Lorens ne les avait pas prévenu. Elle n’était pas suivi là-bas. Par contre le service des urgences étaient prévenu, il avait leur adresse et savait ce qui se passait. Ce qui permettait une intervention rapide de leur part en cas de besoin, pour rejoindre un bloc de césarienne par exemple.
Lorens a tout fait pour préparer son projet comme elle le souhaitait. Mais en cas de souci, elle s’en remettait à son gynécologue pour détecter une complication et faisait confiance à l’hôpital pour intervenir.
3. Le récit d'accouchement de Lorens
Je remercie vivement Lorens pour ce chouette témoignage beau et inspirant. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poster en commentaires.
Lorens a vécu un second accouchement quelques années après celui-ci… elle a accouché de ses jumeaux chez elle encore ! On ne voulait surtout pas que vous loupiez ça! Alors on vous raconte tout dans cet article : 2è accouchement de Lorens.
2 commentaires
Trop beau ce témoignage.
Je suis admirative de son parcours, magnifique cette détermination et ce courage de tracer son chemin à l’opposé de la « normalité sociétale ».
J’espère que ce gynécologue a été fort de son expérience pour faire voir et faire voir l’enfantement autrement.
Et la suite arrive bientôt !