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Aujourd’hui, Priscila nous raconte la naissance de Maya, son premier enfant, en Juin 2020.
Priscila est brésilienne, son mari irlandais, et ils vivent en France, du côté de Bordeaux. Priscila est une battante, et elle sait ce qu’elle veut !
1. De la thérapie au projet de naissance
Cette enfant n’était pas planifié, car Priscila a dû affronter le cancer, en stade 4, les deux années précédentes, de 2018 à 2019. En Avril 2019, elle est en rémission, avec une surveillance médicale pas trop lourde. Elle fête ça en allant au Brésil voir sa famille. En revenant, elle décide de reprendre une vie normale, reprendre le travail.
Elle a alors 33 ans et apprend que le traitement de chimio a certainement touché sa fertilité. Elle a une réserve d’ovules très basse. Elle est confrontée au fait que peut être la ménopause sera précoce, et qu’elle n’a pas forcément beaucoup de temps devant elle. Cela la projette sur l’envie d’enfant. L’endocrinologue qui la suit lui propose un traitement de boost de la fertilité sur un an pour pouvoir programmer un bébé dans un an.
Finalement, après l’arrêt de sa contraception, Priscila tombe enceinte tout de suite, ce qui n’était prévu et à étonné tout le monde, les médecins, et elle. Comme cela faisait peu de temps que le traitement en chimiothérapie était terminé, la grossesse a été très surveillée.
Tout se passe très très bien, pas de malformation ou de problématique particulière, donc elle peut rejoindre un parcours classique.
Priscila aurait adoré accoucher chez elle, mais elle ne savait pas comment cela se passait en France. Elle vient du Brésil où le taux de césarienne est très élevé (85%). Priscila me raconte les violences obstétricales au Brésil et elle n’a pas envie de connaître cela. Elle eut avoir le contrôle de son corps, elle a déjà subi beaucoup de choses avec sa maladie, elle ne veut pas se faire voler ce moment.
Elle fait beaucoup de recherches sur les pratiques françaises, en partant de zéro. C’est ainsi qu’elle découvre le compte @naissance.non.violente !
Sûre de ses choix, et comme la grossesse est non pathologique, elle décide d’aller accoucher à la maternité d’Arcachon car son rêve est d’accoucher dans l’eau. C’est une des rares maternités françaises qui le proposent.
Ses craintes sont bien accueillies. Du fait de son parcours médical un peu particulier, elle continue quand même le suivi au CHU de Bordeaux en parallèle, au cas où quelque chose se passe mal en cours de grossesse. Les deux suivis ne se ressemblent pas, les visions de l’accouchement sont très différentes selon la maternité, d’où l’importance de s’autoriser à changer de maternité si la votre ne vous convient pas et ne répond pas à vos attentes.
Priscila rêve toujours d’accoucher dans l’eau. Elle refuse catégoriquement auprès des médecins le fait qu’ils puissent envisager de faire une épisiotomie.
2. L’accouchement de Priscila
3. Le message de Priscila
Priscila m’explique les deux choses qui l’on aidé à vivre cet accouchement :
- Elle a su montrer à l’équipe médicale qu’elle était informée, et qu’elle savait de quoi elle parlait.
- Elle était à l’écoute des sensations de son corps, et prenait les positions qu’il lui demandait.
8 mois après l’accouchement, elle est très fière d’elle. Il y a des petites choses qu’elle pense qu’elle aurait pu éviter (comme partir un peu trop tôt à son goût à la maternité) mais vu tout ce qu’elle a déjà éviter, elle est contente.
C’est un merveilleux souvenir, qui a renforcé son couple.
C’est quelque chose de très naturel. Il faut juste croire, vraiment croire en nous, nos compétences.
Parce que je pense que la société d’aujourd’hui nous fait croire qu’on a besoin des choses de l’extérieur pour faire plus que ce que l’on a à faire et nous éloigne du naturel. Le corps est tellement magnifique, et toutes les hormones, c’est un sentiment tellement beau, que la douleur est secondaire, vraiment très loin de ce qu’on peut ressentir du plus important de ce moment-là.
Aujourd’hui quand je me regarde, je m’aime plus, j’admire mon corps de femme d’une façon beaucoup plus intense qu’avant cet accouchement. »
Merci Priscila pour ton précieux témoignage qui permettra à d’autres femmes de croire en elles et en leurs souhaits. Pour le prochain, je te souhaite un accouchement à la maison… et dans l’eau !!
Peut-être un peu comme celui de Lorens ?!