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Challenge \"Accoucher sans péri\" : en live du 2 au 6 décembre, pour les mamans qui accouchent entre Janvier et Avril, inscris toi c\'est gratuit ! \"EN SAVOIR PLUS\"
Christel a participé au dernier challenge Accoucher sans péri, et elle a accouché en plein challenge ! Elle a accepté de partager son histoire car les récits d’autres femmes l’ont beaucoup aidé, alors elle espère faire de même.
Il faut savoir que j’adore les accouchements express, alors je suis super contente de te le partager.
Merci beaucoup Christel !
Merci beaucoup Christel !
1. Le contexte
Christel a déjà un premier enfant qui est arrivé à 40SA+3. A l’époque elle n’est pas très renseignée sur l’accouchement. Le démarrage de l’accouchement a été long, donc après 30h de travail, dilatée à 3cm, elle prend la péridurale.
Pour ce deuxième accouchement elle a envie d’accoucher sans péridurale.
A 37SA elle une fausse alerte avec 2h de contractions, mais ça s’arrête. 3 jours plus tard elle fera vérifier son col, il est mou et ouvert à 1.
Depuis ce pré-travail, elle ressent des contractions, environ 15 par jours, sans douleur ou gêne légère. Ces contractions passent rapidement.
2. L'accouchement de Christel
Toujours les contractions habituelles au cours de la journée. A partir de 17h je vais chercher mon fils à la sortie de l’école. Nous faisons des jeux calmes puis je lui donne le bain.
A la fin de son bain, vers 18h45, je sens que les contractions s’intensifient, je dois souffler pour les gérer et je n’arrive pas à parler à mon fils en même temps.
Lui, du haut de ses 4ans comprends que j’ai quelque chose d’inhabituel et me tiens la main quand je souffle et souffle en même temps que moi (trop chou !) mais cela reste vraiment gérable.
19h15 : j’installe la table puis sert le repas. Mon conjoint nous rejoint. J’essaye de manger un peu pour prendre des forces mais mes contractions me prennent par l’arrière (dans les fesses ) et je dois me lever sans cesse, bon je me dit « au moins ce n’est pas dans les reins » (c’était une grande crainte), mais c’est bizarre quand même comme sensation , peut être un nouveau faux travail… à voir.
Bon avec tout ça je n’arrive pas trop à manger, juste deux fourchettes de salade froide de riz et un morceau de fromage. Je marche et fais du ballon.
L’heure du dodo pour mon fils approche, son père va lui lire les histoires et je m’isole dans la chambre, il est 20h.
Je me met dans la pénombre, fais du ballon et marche. Puis vers 21h30 je m’allonge, histoire de me reposer quand même, je me dis que si c’est vraiment du travail je vais avoir encore un long chemin a faire, donc il faudrait que je dorme un peu.
22h. Au bout de 10min allongée, une contraction arrive, je me mets a gémir et n’arrive pas a respirer, je n’arrive pas à me mobiliser donc je la subis et voit qu’il faut que je reste debout. A ce moment-là mon conjoint vient et me dit qu’il va gérer la valise et le sac de naissance avec la liste que je lui ai faite car pour lui c’est pour cette nuit. Ainsi je peux me concentrer sur moi. Je lui dit que c’est gérable c’est juste que je dois marcher, et je lui demande deux comprimés de Spasfon. Je lui dit d’aller se reposer pour qu’il soit en forme au cas où, moi je gère…
De 22h à 23h30 je marche, je range, je trie des papiers… bref je continue à vivre tout en gérant mes contractions debout (impossible de m’asseoir). J’essaye le ballon mais elles sont plus fortes avec.
Mes contractions se rapprochent, je suis environ à une toutes les 10min depuis un moment (je ne compte pas vraiment), donc je décide de prendre un bain car malgré les Spasfon ça ne passe pas, mais j’arrive à gérer.
23h50 je rentre dans le bain bien chaud, ambiance bougie, détente, pour libérer un max d’ocytocine. Durant 20min cela me fait du bien mais ensuite je n’arrive plus à me positionner et sort de l’eau, il est 00h30.
Je m’isole de nouveau dans la chambre pour essayer le ballon mais les contractions me font vraiment mal et j’ai du mal à les gérer. Je pousse un cri, mon conjoint arrive. Je lui dit que je n’arrive plus du tout à m’asseoir. Je commence a avoir vraiment mal !
Je lui demande d’appeler sa mère pour venir garder notre 1er (qui lui dort paisiblement, lol) je sais qu’elle a 30min de route. Il l’appelle à 00h50.
En attendant que ma belle-mère arrive je marche dans la maison, les contractions se rapprochent de plus en plus, je m’agrippe à mon conjoint a chaque contractions. Je commence à vocaliser pour gérer la douleur, ça me prend sur le derrière (encore les fesses) et sur tout le ventre également.
A 1h45 Mon conjoint s’inquiète car sa mère n’arrive pas et j’entends qu’il dit que les contractions sont toutes les 5min à peine, la maternité est à 30min de route.
A 2h00 sa mère arrive enfin, il lui donne les instructions, j’essaye de gérer au mieux les contractions, mais ça devient dur, je prend mon peigne et le serre très fort ! ça a l’air de fonctionner. Je me dis « mais comment je vais gérer quand je vais passer l’étape de la dilation des 7? » (pour moi j’étais dilatée à 4 à peine vu que ça faisait environ 7h de travail comparé a mon 1er).
2h10. Nous partons à la maternité, ma belle-mère avait pensé à mettre des serviettes éponges sur le siège de la voiture. Je m’installe tant bien que mal, les contractions sont très difficiles à gérer car je ne peux pas me positionner comme je le souhaite. J’en arrive même à mordre mon peigne et à taper contre la vitre. Il devait être 2h20, je n’en peux plus, je crie, je veux ouvrir la portière, j’ai envie de PARTIR ! Avec le recul je devais être dans la phase de désespérance.
Mon conjoint me retient et me dit que je vais y arriver, que je suis forte, que j’y arrive déjà, que c’est la dernière ligne droite. Je ne comprends plus rien. Pour moi je dois être dilatée à 5 et me dit « mais comment je vais gérer la suite ? »
Puis la poche des eaux se rompt dans la voiture à 2min de la maternité. Je crie « je me fais pipi dessus », mon conjoint me dit que ça doit être la poche des eaux mais je n’y crois pas.
2h35: Arrivé sur le parking, je sors de la voiture mais je n’arrive plus à marcher. Je me mets accroupie par terre et commence à hurler. Par chance une soignante d’un autre service était là, elle me demande si je veux pousser, je lui dit que oui et que je dois pousser. Elle me dit d’attendre la sage-femme, qu’elle arrive.
Effectivement 1min plus tard j’étais dans un fauteuil roulant, je ne sais même plus le parcours que j’ai effectué, je sais juste que j’agrippai quelqu’un ou quelque chose mais quoi ? On m’a demandé de lâcher car j’étais déjà arrivée en salle naissance afin de me mettre sur le brancard mais impossible de marcher pour y aller.
J’essaye de me lever du fauteuil mais reste a moitié dessus et veux pousser, les sages femmes arrivent au final à me mettre sur le brancard, position accouchement sur le côté (ce que je voulais de base). Mais difficile de pousser, je suis envahie par la douleur. La position ne me va pas, en étant allongée je n’arrive plus à gérer, ni à me mouvoir.
On me met alors sur le dos, ce que je ne voulais pas, mais d’après ce que j’entends la tête est sortie et les sages femmes veulent m’aider. Étant dans une structure de niveau 3 elles ont l’habitude du médicalisé, donc j’accepte pour bébé, et au final il sort !!! Wouah, je l’ai fait, mon conjoint pleure et moi je souris bêtement.
Au final je suis restée que 10min à peine à la maternité, tout s’est passé très vite et je ne regrette pas. Bébé va bien, le placenta est sorti après une poussée au bout de 10min. J’ai pu avoir bébé sur moi qui a super bien tété et était bien éveillé comparé a mon 1er.
Une grande fierté s’est installée, j’étais bien, malgré les tranchées et un tout petit point car très légère déchirure mais vraiment infime. J’ai pu me lever pour aller au WC, et marcher pour aller dans la chambre 2h après.
Certes c’est douloureux mais je pensais vraiment que c’était que le début alors que j’étais déjà à la fin ! C’est vraiment faisable et tellement mieux qu’avec la péridurale, je recommande vraiment !! C’est incomparable, pour avoir vécu les deux, je peux dire haut et fort : NE PRENEZ PAS DE PÉRIDURALE