Masterclass gratuite : Accoucher sans péri en été !" \"EN SAVOIR PLUS\"
C a participé au challenge de Naissance Non Violente pour accoucher sans péridurale. Elle a ensuite suivi mon programme de doula — Objectif Naissance — en autonomie, avec un rendez-vous individuel complémentaire. Le déclenchement par tampon de prostaglandines n’a pas empêché C de vivre son projet de naissance !
C’est avec une grande joie que je transcris ici, avec son accord, le récit de son accouchement.
1. Un déclenchement par tampon de prostaglandines : le récit de C
« Cette grossesse s’est inscrite dans un contexte particulier pour nous, avec l’effet surprise et réticence au départ, suite aux deux grossesses arrêtées précédemment.
Difficile de s’autoriser à être heureux quand on a goûté à l’éphémérité, quand on a touché du doigt que, soudain, tout peut s’arrêter. Le vide, le creux, le cri. Bref.
A a pris racine tranquillement avec de nombreuses péripéties, doutes, peurs, contrôle, etc.… Mais lui a fait sa vie, son bonhomme de chemin, sans vraiment se préoccuper de nos états d’âme, je crois.
Quelle culpabilité de penser que mes angoisses pouvaient ressurgir chez lui ! En plus de tout, je devais assumer cette responsabilité et j’avais une énorme pression ! J’ai fait un gros travail (accompagné) pour prendre conscience que l’être qui grandissait était différent de moi. Il est un être vivant à part entière, avec ses propres ressources, sa propre part de responsabilité, et surtout, sa propre existence.
Comme tu le sais (merci encore pour ta disponibilité) j’ai fissuré la poche des eaux une nuit. N’étant pas sûre et sachant un peu aussi ce qui m’attendait si j’allais à l’hôpital, j’ai traîné jusqu’au lendemain soir avant d’appeler la maternité. J’ai profité de cette journée pour m’activer (plats à congeler, ménage à fond, organisation…). Le soir, nous appelons la maternité qui nous fait venir.
Nous allons finalement à Mende, espérant une fausse alerte et rentrer rapidement à la maison. Et bien non ! En fait, ils nous gardent.
J’ai droit aux antibiotiques et à tout le tralala. La sage-femme nous annonce un déclenchement le lendemain matin. Mon compagnon se positionne fermement en disant que nous préférons attendre. Elle nous sent réticents.
Le soir, mon compagnon rentre à la maison et, moi, je groove, je me déhanche, j’inspire, je visualise… Bref, je donne tout jusqu’à 2 h 30 du matin pour déclencher l’accouchement. Finalement, je m’endors et décide de laisser faire.
Le lendemain matin, le col est toujours à 1, comme depuis un mois. Nous faisons comprendre aux sages-femmes que nous aimerions attendre. Le gynécologue vient nous voir et nous informe qu’il a lu notre projet de naissance, qu’on va le respecter dans la mesure du possible, et que, comme il n’y a pas d’infection et que bébé est OK, on prolonge l’attente de 24 h.
C’est parti pour une nouvelle aventure ! On danse sur du reggae, de la salsa, de la pop ! On n’a pas tenté le métal ! On aurait dû !!!
On marche 3 heures, on rit, on câline, je respire, je visualise, je ballonne… Mais rien ne se passe. Aucune contraction.
Le soir, sur tes conseils, nous demandons un décollement des membranes. La sage-femme hésite au vu de mon col. Mais elle me réexamine, il est court et à 2. Elle fonce, on décolle, on dort… Toujours rien. Bébé n’est tout simplement pas prêt, enfin !!!
Le lendemain matin, le temps est écoulé. Pas de rab autorisé, pire qu’à la cantine ! Nous voulions de nouveau des frites (rires). On demande, sur tes conseils à nouveau, s’il est possible d’utiliser plutôt le ballonnet pour déclencher l’accouchement, mais la sage-femme nous explique qu’avec le risque infectieux, ils ne le pratiquent pas.
On pèse le pour et le contre, et, d’expérience, ayant déjà été hospitalisée deux fois pendant ma grossesse, je sais que je mets beaucoup de temps à m’en remettre. Je pense à l’après avec bébé, je me dis que je n’ai pas envie d’être déjà épuisée. Nous décidons donc de déclencher l’accouchement.
Le tampon de prostaglandines est posé. 45 minutes plus tard, j’ai des contractions, je suis tellement heureuse ! Monitoring, dodo, et hop ! Je peux commencer à bouger. On danse, on bouge à 2 en amoureux, je me pose avec lui dans le lit, il est torse nu et j’apprécie, les contractions sont là et j’aime l’odeur de sa peau. Et puis paf ! Un gros bruit. Tiens ?
C’est la poche des eaux. Je sens un truc glisser, je vais à la douche et zlip ! Le tampon s’échappe. Trop contente ! Je ne dis rien, filoute. C’est la pause déjeuner, je ne vais quand même pas déranger ce pauvre personnel hospitalier.
1 h 30 plus tard, la sage-femme arrive et je lui glisse la fuite organisée de ce voyou de tampon. Elle me dit : « vous avez des contractions ? » « Ouiiii ! », je réponds.
« Alors, on laisse le travail s’installer ». OK, mon capitaine !
Je commence à déambuler dans les couloirs et je me retrouve en pédiatrie. Il y a un aquarium. D’habitude je déteste ça, mais là, ça me calme. Je marche, je respire, je me suspends à toutes les barres que je trouve. Je suis encore habillée, j’ai encore ma dignité.
Le temps passe. J’alterne avec des étirements sur le lit en chambre, mais je sens que ça monte en intensité et que ça ne suffit plus. Je demande la baignoire, la sage-femme a l’air surprise, genre « déjà celle-là ».
1 heure dans la baignoire, je commence à entrevoir le voile, mais j’ai un pied dedans, un pied dehors. Difficile d’accepter de s’effacer. Je trouve finalement un rythme, un espace, ça va mieux, je me perds dans les contractions. Et puis, j’ai une petite phase de désespérance (peut-être ?). Je ne vais pas y arriver.
J’ai présagé de mes forces, ce n’est pas tant physique que moral, mais donnez-moi cette fichue péridurale ! Avant de céder, mon compagnon appelle la sage-femme. Je lui demande de m’examiner. À nouveau, elle a l’air surprise, en mode « ma cocotte, si tu es à 3 c’est bien ! » Enfin, c’est ce que je perçois dans sa tête parce qu’elle ne l’a pas dit !
Elle m’examine, farfouille un peu, n’a pas l’air sûre, me dit : « je ne veux pas vous faire de faux espoirs ». Et puis : « ah, si, c’est bien ça, vous êtes à 7. »
Ouf (soupir de soulagement), je vais pouvoir accoucher sans péri !!!
Elle propose de nous installer en salle d’accouchement, celle qui a la climatisation et avec la table qui permet différentes positions. Je ne sais pas. J’hésite. Finalement, oui. Comme elle avait raison.
Elle voit que je m’accroupis tout le long du trajet, cette fois « Dignité » est restée avec. J’ai quelque chose à faire… c’est-à-dire dans le siphon de la baignoire ! Paréo et nudité sont mon leitmotiv, je pense en avoir montré plus que ce que les âmes innocentes pourraient voir !
Je me dis qu’ils n’ont qu’à faire des rampes à suspendre en cabine dans les couloirs !!!
Elle m’installe un drap accroché à l’étrier de la table pour que je puisse m’accroupir (ils n’avaient pas de suspension). Elle propose à mon compagnon de se mettre derrière moi sur le ballon pour me soutenir et m’accompagner, plus un petit tabouret sous mes fesses pour me reposer entre les contractions. C’était pile ce qu’il me fallait.
Je m’immerge, dans le silence total.
Elle revient plus tard (1h-2h ?). Je suis à 9. Elle me dit que le col résiste un peu, me conseille d’arrêter les respirations abdominales et de relâcher le plus possible les mâchoires, de me laisser aller à chaque contraction.
J’ai confiance, elle m’a laissée tranquille, ses rares interventions ont été utiles. Je m’installe assise, avec mon bassin mobile sur la table, et je me laisse aller. Ça y est, je suis véritablement passée de l’autre côté. Que c’est doux !
La douleur ne m’impressionne pas, elle n’existe pas en tant que telle. Je suis la douleur. Je relâche un peu plus mes mâchoires à chaque contraction, je dors, je suis la surface d’un lac tranquille.
À un moment donné, j’entends la sage-femme revenir. Elle dit à mon compagnon : « c’est impressionnant, je n’ai jamais vu ça. On dirait qu’elle médite. » Mouais. OK. Je sors un peu de ma bulle, j’ai besoin de réassurance. Je lui demande si c’est mieux ma façon de faire, elle me dit qu’elle n’a pas de conseils à me donner, que je suis dans ma bulle et que c’est ce qu’il faut. Je suis à dilatation complète et bébé est dans le vagin. Je sais, je le sens.
Mon compagnon sort pour chercher quelque chose à manger. Pour l’anecdote, il voulait manger mon plateau-repas. Il a dit que j’avais faim. Oh le vilain ! Sauf qu’il n’avait pas été servi. Il pose la question aux aides-soignantes, on l’informe qu’il a été mis de côté. Il sera servi après l’accouchement (heureusement).
Il revient en salle d’accouchement. Entre-temps, une nouvelle équipe prend le relais. Elle se demande pourquoi un monsieur sort de la salle d’accouchement alors qu’il y a 0 bruit dedans, donc pas de signe de présence.
La sage-femme répond : « non, mais il y a une dame qui accouche là » ! La nouvelle équipe arrive, l’aide-soignante me dit : « il paraît que vous avez faim ? ». Moi : « Moi, non, mais mon mari, oui ! » Gros blanc. Je n’étais pas au courant qu’il avait fait du louvoiement, le bougre. Justice est faite.
La nouvelle sage-femme (que j’avais déjà eu la veille du déclenchement et que j’avais trouvé bof) et l’aide-soignante me félicitent : « je vous laisse une heure, je reviens ».
Le travail change. Je me mets à 4 pattes, je reprends les respirations abdominales. Mon compagnon me papouille, me masse, m’encourage. Je prends conscience de ce qu’est le nom de ton activité : « naissance non violente ». Une évidence.
La sage-femme revient. Elle m’examine, je sors de ma bulle, j’ai mal. Elle me demande dans quelle position je veux être. Avant, j’étais bien. Là, je ne sais plus. J’ai mal.
Je dis que, finalement je veux rester sur le dos, c’est comme ça que j’ai le moins mal. Elle me demande : « vous avez envie de pousser ? ». Je ne sais pas pourquoi je réponds oui. Je comprendrais plus tard que ce n’est pas ça avoir envie de pousser !
Et là, ça dérape. Elle veut engager la technique de la « poussée bloquée ».
Sauf que c’est tellement évident pour moi que je ne ferai jamais ça que je mets 45 minutes à comprendre ce qu’elle veut. Un point pour elle : elle est patiente. Je constate qu’elle commence à s’agiter, à regarder la montre. Je comprends enfin ce qu’elle me demande. Je comprends aussi que, si ça n’avance pas, selon elle, elle va appeler le gynécologue. À ce moment-là, je suis encore en confiance et en forme. Je décide de m’adapter et de faire ce qu’elle veut pour garder « les commandes ». Mais je mets encore une demi-heure pour comprendre l’effort qui m’est demandé.
Mais c’est quoi ce truc ? Quelle idée ? Je n’y arrive pas, enfin ! Mon compagnon me propose de changer de position, je me mets accroupie, c’est tellement mieux. Elle ne me laisse pas très longtemps, madame veut contrôler. À ce moment-là, avec mon compagnon, on sent la tension et je pense qu’on ne comprend plus très bien ce qui se passe. On ne sait plus très bien non plus.
Je me rallonge, et je pousse. L’heure tourne. Après un certain temps, je dis, calme : « il va falloir m’aider, je n’y arriverai pas. » Puis plus tard : « sortez-le au forceps, il ne passera pas ». La tête est à l’entrée, mais ne passe pas le périnée. La sage-femme me répond : « mais si, mais si ». De la condescendance ? Je me sens lucide et pas en phase de désespérance.
Je le sens ainsi et cette fois, très fatiguée, je dis : « il ne passera pas ». Elles me disent qu’elles vont me donner du sucre par perfusion, je réponds : « je m’en fous ».
Je comprendrai plus tard que c’est le syntocinon, un médicament pour intensifier les contractions.
Après l’accouchement, mon compagnon m’a raconté que ça s’est fait en 2 temps. D’abord, on m’a proposé le sucre, mais je ne sais pas ce qui s’est passé par la suite, je ne l’ai pas suivi.
Ensuite, on m’a informé qu’on allait me mettre le syntocinon.
Mon compagnon me dit qu’il m’a demandé à ce moment-là si j’avais compris ce que l’on m’avait dit et si j’étais d’accord avec ça, mais j’étais trop dans mon truc et que je n’avais pas répondu. Je ne m’en souviens même plus !
Elles finissent par appeler la gynécologue. Merci ! Sauf que le syntocinon a fait son effet et que, maintenant j’ai envie de pousser, mais… je suis épuisée ! Elles me disent de garder des forces pour le final. La gynéco arrive, je suis contente. À part ça, je suis éreintée, mais je ne souffre toujours pas, j’arrive à rester malgré tout dans mon espace et à accueillir les contractions.
Bébé pète le feu, son rythme cardiaque est normal. Aucune inquiétude à avoir de ce côté. Il est top ce bébé !
La gynécologue propose les ventouses, elle pense que c’est juste une histoire de flexion de la tête. J’acquiesce.
Là, je souffre. Pendant les 10 minutes de ventouse, je sens qu’elle fait comme une balance dans tous les sens sur mes poussées, mais il ne sort pas. Finalement, la tête sort, mais les épaules bloquent un peu, et puis ça y est… Il est enfin là, il pleure tout de suite, il est vivant, je le prends sur moi. Mon « petit » chat. Son père pleure.
Rencontre, soins, tétée. La gynécologue m’informe qu’il y a une couture à faire. Les ventouses ayant beaucoup forcé, je lui demande si j’ai fait un périnée complet. Elle me répond que c’est une « simple » déchirure de premier degré. Je sens le placenta glisser tout seul, elle le récupère, l’analyse. Je lui demande s’il est complet et elle me dit : « mais vous êtes du milieu ? ». Je lui réponds que non, que j’ai simplement eu beaucoup de temps pour me préparer. Elle me dit : « ah, mais il ne faut pas faire ça ». Ah bon ? Bref.
Elle va pour me recoudre et elle dit : « ça se voit que vous étiez bien soulagée au niveau de la douleur quand même. » L’aide-soignante, à côté : « non, mais… il n’y avait pas de péridurale ». La gynéco enchaîne, surprise : « mais il n’y avait pas d’anesthésie ?! »
OK… Je constate qu’elle n’était pas au courant. J’ai appris, plus tard, que, normalement, avec les ventouses, ils font une petite anesthésie locale.
Les lendemains arrivent. Nous gardons quand même une certaine amertume envers cette sage-femme qui a mené la fin du travail. Nous nous demandons si elle a simplement suivi son protocole, ses habitudes en balayant complètement notre projet de naissance, ou si elle pouvait vraiment justifier la poussée bloquée/contrôle par une raison médicale.
De plus, elle m’a dit en fin d’accouchement que mes poussées n’étaient pas efficaces parce que j’étais trop fatiguée d’avoir fait sans péridurale. Des mots en contradiction avec la gynécologue qui, elle, m’a dit que mes poussées étaient belles. Pour elle, c’était un problème d’adéquation de taille maman/bébé.
J’ai l’occasion avant ma sortie de débriefer avec la sage-femme que j’ai adoré pendant mon travail, elle est passée me voir en chambre et on a pu échanger.
Selon elle, A était bloqué plus haut dans le bassin et il n’était que sur le seuil du périnée, ce qui explique que je n’ai jamais vraiment ressenti l’irrépressible envie de pousser. Et ce serait aussi pour ça que sa collègue aurait choisi la poussée bloquée, car, dans ces cas-là, le souffle physiologique ne suffit pas.
Dans tous les cas, elle me dit que je n’ai rien à regretter, que j’ai mené un travail comme elle en a rarement vu, et que j’étais même déconcertante pour elle dans son accompagnement. Ses mots, son regard m’apaisent.
En fin de compte, je me dis que peut-être le résultat aurait été le même, mais que, comme bébé allait bien, ça aurait valu le coup de me laisser dans ma bulle encore un peu, et que peut-être (ou pas) il serait passé.
Pour finir cette histoire interminable (franchement, je ne me vexerai pas si tu ne lis pas jusqu’au bout), au départ, nous ne voulions pas aller à la maternité de Mende, car nous avions été très mal accompagnés lors des 2 grossesses arrêtées par les gynécologues (dont celle qui a fait les ventouses).
Puis les hospitalisations en urgence et la visite de l’autre maternité avec la salle nature nous ont finalement réorienté vers celle-ci pour son côté petite maternité et version familiale, malgré le manque de salle physiologique.
Lors de notre séjour après la naissance d’A, la responsable qualité est venue nous proposer de participer à leur programme de retour d’expérience patient afin d’améliorer leur pratique. Nous avions été repérés par une aide-soignante. Nous avons pu ainsi nous réconcilier avec cette institution.
Encore merci à Naissance non violente !!! »
C.
2. Mon retour en tant que doula sur cet accouchement
Merci infiniment pour ce récit C !
Ce n’est pas évident d’accoucher physiologiquement en maternité — on ne va pas se mentir — et ce récit le montre à plusieurs reprises. Ce que C a réussi à faire est juste incroyable, bravo ! Surtout lorsqu’on sait qu’un accouchement sur quatre est déclenché.
Je ne peux pas m’empêcher de donner aussi mon interprétation (vu de l’extérieur, car je n’y étais pas), dans la réponse que j’ai envoyé à C :
- La dernière sage-femme ne sait pas accompagner la physio, ça se voit dans son comportement et ses propos. Bon, c’est classique, elles sont nombreuses, et les difficultés viennent souvent de là.
- Ton compagnon a eu un super réflexe en te disant de changer de position : effectivement, peut-être que bébé était encore haut, et, dans ce cas, la mobilité et la verticalité restent la meilleure option. Dommage que la sage-femme n’ait pas suivi.
- Je pense qu’en gardant la position accroupie (que C a beaucoup utilisé finalement, elle lui convenait bien) et en attendant que bébé descende un peu plus, les poussées réflexes seraient arrivées. Là, c’était un peu tôt pour pousser. Du coup oui, quand on fait pousser une femme trop tôt c’est sûr que la respiration bloquée est plus efficace… mais la meilleure attitude aurait été d’attendre (surtout si bébé va super bien, aucune urgence à forcer la sortie).
- Pour moi, C a bien vécu la phase de désespérance en disant « il ne passera pas ». Dans cette phase, on est prête à tout accepter pour que ça sorte (du coup : syntocinon, instruments, position sur le dos).
- Dernier point : les remarques de la gynécologue,
- qui n’a pas capté qu’il n’y avait pas d’anesthésie, qui dit qu’il ne faut pas se préparer !!! Et que c’est un problème d’adéquation de taille maman/bébé ! (Ben non ! Pourquoi ?). Effectivement, couchée sur le dos, avec un bébé trop haut, ils peuvent penser ça. Toujours est-il qu’avant de forcer, changer de position pour essayer autrement aurait été une bonne idée. À ce stade de l’accouchement, ce n’est pas C qui pouvait en avoir conscience et l’imposer.
C’est pour ça que je dis BRAVO à C d’avoir composé avec tous ces aléas. Et d’avoir eu son bébé avec juste une petite déchirure. Franchement, c’est un corps au top !
Je suis contente que ce couple participe au programme de retour d’expérience de cette maternité. C’est grâce à des mamans comme C que les accouchements changeront pour toutes les femmes. Cette maternité a clairement des points d’amélioration à prendre en compte, et c’est une belle démarche de leur part de vouloir s’améliorer. Cela remplit d’espoir ! Pour aller plus loin, deux mamans ont accepté de témoigner de leur accouchement déclenché dans mon podcast « Histoires d’accouchements » :
Épisode 34. Lucille, 1er bébé + déclenchement et sans péri !
Episode 59. Mégane, un déclenchement par rupture de la poche
⏩️À lire aussi : Lucile : un accouchement déclenché par ballonnet et sans péridurale !
- La dernière Sf effectivement ne sait pas accompagner la physio, ça se voit dans son comportement et ses propos. Bon, c’est classique, elles sont plein comme ça, et c’est de là que viennent les difficultés.
- Ton compagnon a eu un super réflexe en te disant de changer de position : effectivement peut-être que bébé était encore haut, et dans ce cas la mobilité et la verticalité restent la meilleure option. Dommage que la SF n’ait pas suivi.
- Je pense qu’en gardant la position accroupie (que tu as beaucoup utilisée finalement, elle te convenait bien) et en attendant que bébé descende un peu plus, les poussées réflexes seraient arrivées. Là, c’était un peu tôt pour pousser. Du coup oui, quand on fait pousser une femme trop tôt c’est sûr que la respiration bloquée est plus efficace… mais la meilleure attitude aurait été d’attendre (surtout comme tu dis que bébé allait super bien, y’avait pas d’urgence à forcer la sortie)
- Pour moi c’est bien la phase de désespérance le « il ne passera pas ». Dans cette phase on est prête à tout accepter pour que ça sorte. (du coup : syntocinon, instruments, position sur le dos)
- Bon et dernier point : les remarques de la gynéco
qui n’a pas capté qu’il n’y avait pas d’anesthésie, qui dit qu’il ne faut pas se préparer !!! et que c’est un problème d’adéquation de taille maman/bébé ! (Ben non ! Pourquoi?). Effectivement couchée sur le dos, avec un bébé trop haut ils peuvent penser ça. Toujours est-il qu’avant de forcer, changer de position pour essayer autrement aurait été une bonne idée. Mais bon, on ne les refait pas. Et à ce stade c’est pas toi qui pouvait en avoir conscience et l’imposer. C’est pour ça que je te dis BRAVO d’avoir composer avec tout ça. Et d’avoir eu ton bébé avec juste une petite déchirure. Franchement ton corps il est top !
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