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Ensuite j’attire votre attention sur le fait que quand les maternités sont surbookées (ce qui arrive souvent, ce n’est pas rare), vous pouvez être accueillie dans des conditions déplorables, voir pire que ça. Alors en soi ce n’est pas « grave » puisqu’on peut accoucher de manière physio n’importe où mais c’est vrai qu’on aime bien du confort quand même. Alors préparez-vous aussi à ce genre de possibilité. Vous avez le droit d’amener du matériel pour vous sentir mieux.
Je vous partage ici le récit d’accouchement de Léa, qui a suivi le programme Objectif Naissance en autonomie pour sa 2ème grossesse.
Léa a demandé un décollement des membranes étant donné que le terme approchait et qu’elle voulait éviter un déclenchement plus contraignant.
Décollement des membranes efficace ! Et un accouchement physio pour Léa ! Bravo !
1. Le récit de Léa
J’ai pris le programme objectif naissance en autonomie & le jour-J est arrivé !
Mission réussie ! Je suis tellement contente et fière de l’avoir fait !
Et c’est grâce à la bonne connaissance de l’accouchement physiologique, vos cours & vos masterclass.
Et c’est grâce à la bonne connaissance de l’accouchement physiologique, vos cours & vos masterclass.
J’avais rendez-vous avec ma sage-femme le mardi 28 août à 14h30 pour un contrôle et monito.
Mon terme était prévue le 1er septembre. Comme j’étais très fatiguée & que j’en avait marre, j’ai demandé en petit coup de pouce de la sage femme. Ma hantise étant d’aller à terme et devoir être déclenchée. Elle m’a fait un léger décollement des membranes qui a très bien fonctionné.
Après le rendez-vous, je rentre vite à la maison, je vais me promener et voilà les premières contractions. Très supportable au début, je décide de prendre une douche pour voir si cela passe et ça ne passe pas.
Comme c’est mon second enfant, je sais que le travaille démarre. Mon conjoint amène vite mon premier chez ma tante afin d’avoir l’esprit tranquille et que je puisse me concentrer que sur moi.
21h nous mangeons un bon repas copieux, nous savions que nous partons pour un long voyage.
A 22h je suis obligée de mon concentrer sur mes contractions. Par précaution : ayant 40 min de route et mon premier étant arrivé rapidement, nous décidons de nous rendre à la maternité.
Nous sommes arrivé à 23h à la maternité, je refais un monito qui devait durer 30min et que j’accepte pour ce temps. Mais ce soir là, il y a beaucoup d’accouchement et le monito dure plus longtemps. Étant bien en travail, passez la demie-heure, cette position ne me convient pas et je m’impatiente. On finit pas appeler la sage femme qui viens me libérer. Je me lève vite pour faire du ballon, des étirements.
Vers minuit 20, elle revient voir comment je vais et me propose un toucher vaginal que j’accepte par curiosité. Je suis ouverte à 4.
Malheureusement pas de salle d’accouchement de disponible, je suis obligé de rester dans cette salle de monito, peu confortable, avec un ballon.
20min après, toutes les positions me sont très inconfortables. J’ai envie de m’allonger mais le lit du monito n’est pas du tout confortable. Je comprends que je n’aurai pas la salle nature que je voulais.
Je perd une nouvelle fois patience, je dis à mon conjoint que je n’y arriverait jamais, que ça me soûle d’être dans cette salle de merde, de ne pas pouvoir me mettre confortable. Je suis fatiguée, à ce moment je lui dit que je ne vais jamais y arriver.
A 1h je ressens le besoin de m’allonger sur le côté. Je ne saurai pas dire pourquoi. Je le fais quand même, toujours sur la table du monito pas confortable !
Mon conjoint me tient la main et je lui redis que je ne vais pas y arriver, que j’ai toute la nuit à passer, que je me sens à bout et que la poche des eaux n’est même pas encore percée.
Passé 2 contractions, voilà la poche des eaux qui rompe. Je lui dis de demander la péridurale. Etant à 4 il y a 30 min, dans ma tête il me reste encore beaucoup trop de temps.
D’une seconde l’autre, les contractions deviennent très violentes, pas de repos entre chaque & toujours pas de salle d’accouchement de disponible. Mon conjoint appelle la sage femme, elle regarde le col. Je suis ouverte à 8, il est 1h15.
J’étais sans m’en rendre compte dans la phase de désespérance. Je souffre beaucoup, je comprends que je n’ai pas de salle de disponible pour accoucher. Mon conjoint me redemande mon avis pour la péri et évidement, je ne la veux plus.
Dès la poche des eaux rompu, j’arrive à me mettre dans ma bulle, je me concentre, je sens que ça s’agite autour de moi mais je garde les yeux fermés pour ne penser qu’à moi-même. Tout s’agite très vite, à ce moment je n’ai plus de notion de temps, je ne sais pas qui est autour de moi.
Je finis par entendre que la salle nature est disponible, qu’il faut vite m’y amener.
La suite m’est racontée par mon conjoint car tout est devenue très vague autour de moi. Tout le monde court partout dans tous les sens. Il me décrira une vrai scène de cinéma, comme dans les films.
D’ailleurs, cette agitation, me voir complètement transcender, concentrée, a été aussi une émotion très intense pour lui !
A 1h20, à 3, elles arrivent à me mettre sur un fauteuil roulant, et à partir en courant pour aller dans la salle nature. Bizarrement, le fait de changer de position, changer de salle m’a calmer mes douleurs.
Arrivés dans la salle nature, on m’allonge sur le lit car pas de temps pour le bain, je sens que ça pousse très fort, je suis mon instinct et j’y vais. Seulement 3 poussée suffiront pour que bébé pointe son nez ! Il est 1h31. Ùgo arrive avec le cordon autour du cou, tout bleu mais il reprend vite ses esprits.
Pour l’anecdote, tout a été tellement vite, la sage-femme a vite mis les pinces pour clamper et couper le cordon mais elles n’ont pas tenu, il y a eu une grosse giclée de sang. Toujours dans ma bulle, je ne vois rien. J’entends, quelques minutes plus tard mon conjoint et la sage femme rigoler, à dire qu’on dirait une vraie scène de crime tellement y a du sang partout.
Ça été tellement rapide, violent pour moi, que je ne réalise pas du tout ce qu’il se passe. Je suis toujours dans ma bulle. Je vais mettre 1h à réaliser, à reprendre mes esprits et réaliser ce qu’il venait de ce passer.
Le placenta, lui, c’est fait désirer, j’ai dû repousser 2/3 fois pour enfin être délivrée.
Je suis tellement fière de moi d’y avoir réussi ! Mes amis et ma famille qui me pensaient folle sont aussi tous trop fiers ! Ça n’a pas de prix !
La récupération derrière est aussi incroyable et c’est vraiment appréciable.
En tout cas merci beaucoup à vous pour toutes ces formations. Cela m’a tellement aidé !
2. Mon retour sur cet accouchement
Tout d’abord : Bravo Léa, c’est génial de reprendre le pouvoir sur son accouchement. Même si c’est dur, déconcertant sur le moment, intense, douloureux… ça n’a pas de prix de savoir qu’on l’a fait !!!
Le décollement des membranes est une technique qui peut permettre de lancer un accouchement quand le reste des conditions est bien réunies. Cela ne marche pas à tous les coups. Lire mon article à ce sujet ici : Le décollement des membranes.
Ensuite j’attire votre attention sur le fait que quand les maternités sont surbookées (ce qui arrive souvent, ce n’est pas rare), vous pouvez être accueillie dans des conditions déplorables, voir pire que ça. Alors en soi ce n’est pas « grave » puisqu’on peut accoucher de manière physio n’importe où mais c’est vrai qu’on aime bien du confort quand même. Alors préparez-vous aussi à ce genre de possibilité. Vous avez le droit d’amener du matériel pour vous sentir mieux.
Enfin, partir dans sa bulle comme l’a fait Léa est un moyen très efficace de ne pas bloquer l’accouchement. Et oui ça peut être effrayant pour les conjoints, mais c’est normal ! Il ne faut pas qu’il cherche à vous « faire revenir » pour se rassurer lui, car c’est comme ça que vous vivrez au mieux le processus de l’accouchement.
Envie d’avoir toutes les infos comme Léa ?
Le programme Objectif Naissance est accessible ici :