Blandine, un deuxième accouchement qui « guérit » d’un premier

Et quand celui-ci est arrivé (le 11 octobre), l’accouchement s’est présenté exactement comme le premier qui avait été très (trop) long et où j’avais finalement pris la péridurale : contraction pendant la nuit mais peu efficaces et fissure de la poche des eaux… Au début, j’ai commencé à tomber dans le même « piège mental » que pour mon premier : c’est-à-dire ruminer que le travail allait être encore long, que je n’y arriverai pas… Et ensuite, j’ai repensé à tout ce que j’ai travaillé avec vos ressources : je me suis focalisée sur ce que je pouvais contrôler et accepter le reste.

À l’arrivée à l’hôpital, j’ai commencé par demander à la Sage femme de ne pas me dire le nombre de cm de dilatation du col, ce qui l’a perturbé : »comment voulez-vous que je vous dise les choses ? » « Dites moi juste que ça avance! »

Au lieu de revenir voir la sage-femme à 15h, on est allé faire un nouvel examen à 11h30 et c’est fois, elle nous a gardés. C’est le moment où j’ai senti que mon état de conscience s’est modifié : je suis entrée dans une forme de transe, j’avais quasiment tout le temps les yeux fermés, j’étais dans mon monde. À midi, elle nous installait en salle d’accouchement où on continuait à faire passer les contractions avec des étirements, le ballon, le winner flow… Tout ça à 4 pattes sur un tapis au sol.

Et là, le plus beau moment est arrivé : je n’avais plus aucun contrôle sur mon corps mais je le laissais faire ! Je me suis sentie projetée en avant sur le tapis où je me suis appuyée sur les avant-bras, toujours à 4 pattes. La poussée s’est faite spontanément, intensément mais jamais, à aucun moment je ne parlerai de souffrance ou même de douleurs !